Préparation physique et sports d’hiver : plus important qu’on ne le pense
Chaque année dans les Laurentides, les premiers flocons suscitent l’enthousiaste des amateurs pour la pratique des sports d’hiver. Afin de profiter de quelques conseils pour profiter à fond de ce paradis dans lequel nous vivons, l’Info s’est entretenue avec Émie Béland-Matte une thérapeute du sport qui exerce dans la région de Mont-Tremblant.
Tremblantoise de naissance, Émie Béland-Matte connait bien les activités les plus souvent pratiquées dans la région. Qu’on soit amateur de patin, de ski nordique, de ski alpin ou encore de fatbike, elle reconnait que rien n’est plus frustrant pour un amateur de sports d’hiver que se retrouver dès sa première sortie dans une situation qui compromet sa saison tout entière. « La plupart des blessures surviennent quand les gens ne sont pas bien préparés », observe-t-elle. Entorses, claquage, élongations musculaires, engelures et commotions sont parmi les blessures les plus courantes l’hiver, selon celle qui accompagne sur le terrain les athlètes et les gens actifs physiquement depuis 6 ans.
Préparation physique
Pour la thérapeute du sport, la question que l’on doit se poser avant de se lancer dans une activité qu’on n’a pas pratiqué depuis des mois est : « Qu’est-ce que mon sport d’hiver a de plus exigeant que mon sport d’été ? ». Pour faciliter une transition en douceur, il s’agirait dans premier temps de préparer le corps à l’effort à venir par le biais d’exercices ciblés. « Si on est un coureur par exemple et que l’on veut pratiquer le ski de fond, on va se préparer en faisant des exercices pour le haut du corps », illustre Émie Béland-Matte. Autre exemple, le ski alpin est particulièrement exigeant pour les jambes et les genoux et le manque de préparation peut engendrer des chutes et des blessures plus graves. Le patin quant à lui, sollicite davantage les chevilles, « chaque sport a ses particularités », précise la spécialiste.
Le froid
En plus des nouveaux mouvements avec lesquelles le corps doit s’apprivoiser, l’adepte de sport d’hiver doit prendre en considération l’incidence du froid sur sa pratique. « L’échauffement doit être différent, il faut s’assurer que le corps est prêt à faire face à cette météo-là. Plus le corps est chaud, plus les muscles sont prêts pour l’effort à venir », annonce Émie Béland-Matte.
Chez une personne en bonne santé, le froid, même intense, ne devrait pas être un obstacle à la pratique d’activités physiques hivernales en extérieur. « Chez quelqu’un qui aurait des troubles asthmatiques ou pulmonaires, il s’agit de faire plus attention, parce que respirer de l’air froid, c’est un peu plus difficile pour les poumons », concède la thérapeute du sport qui propose aux gens avec des conditions particulières de consulter un spécialiste de la santé avant de pratiquer un nouveau sport d’hiver.
Selon elle, il ne faudrait surtout pas oublier de se couvrir le visage lorsque la température est extrême et prendre soin de adéquatement des engelures lorsqu’elles surviennent. « On ne doit pas frotter la région atteinte, il s’agit surtout de la réchauffer tranquillement », précise la kinésiologue.
À ce sujet, les engelures aux extrémités (mains, pieds, tête) se retrouvent chaque année parmi les blessures les plus courantes l’hiver. « Aujourd’hui on a des outils pour réduire les risques d’engelures aux extrémités, comme les bas chauffants, il ne faut pas hésiter à les utiliser », rappelle la thérapeute du sport.
Bien équipé
Si on en croit la Émie Béland-Matte, l’habillement et l’équipement des sportifs hivernaux sont aussi des éléments à considérer pour une bonne préparation. « Un équipement qui n’est pas adéquat peut entrainer des blessures. Il est important de s’assurer que notre équipement est adapté à notre niveau de maîtrise et notre condition physique et qu’il est prêt à être utilisé », assure la jeune femme.
Aussi l’hiver, certaines personnes ont tendance à trop s’habiller, ce qui favorise la déshydratation. Pour cette raison, il ne faut jamais négliger l’hydratation en hiver. « Surtout pour les activités prolongées comme le ski de fond, la raquette et le fatbike. Idéalement on transporterait une bouteille d’eau pour diminuer les risques de crampes », propose Émie Béland-Matte.
« Les gens sont plus en forme qu’avant, ils veulent prendre soin d’eux. En général quand c’est un nouveau sport qu’on veut découvrir qu’on prend un peu plus la préparation à la légère, mais dans l’ensemble au cours des dernières années, les gens sont de plus en plus proactifs face à leur préparation. En plus dans les Laurentides, on a le plus beau des terrains de jeux ! », soutient la thérapeute du sport.
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