La région se dirige « vers un Noël blanc » selon des spécialistes
Gilles Brien et Éric Châtigny, deux spécialistes qui suivent de près les phénomènes climatiques, se sont prononcés quant aux conditions météorologiques auxquelles les Laurentiens peuvent s’attendre pour les Fêtes de fin d’année. Plus généralement, les tendances pour cet hiver ont également été abordées.
Par Hugo Saez|redaction-in@inmedias.ca
« Traditionnellement pour les Laurentides, c’est un Noël blanc assuré à 90 ou 92%. Au pied des montagnes des Laurentides, c’est peut-être une année sur cinq avec un Noël dégarni au sol. Cette année, il y a quand même raison d’être optimiste, mais les références climatologiques ne servent plus de guide fiable en raison du réchauffement du climat, constate Gilles Brien, météorologue. Ce que l’on voit disparaître de plus en plus dans les Laurentides au fil des années, ce sont des minimums de -40 degrés la nuit ».
Des précipitations sous d’autres formes
Malgré des températures parfois au-dessus des normales, la neige devrait donc bel et bien être un invité des Fêtes dans la région. « Avec la couche de neige qu’il y a au sol, ça prendrait vraiment plusieurs jours de températures au-dessus de 0 degré avec de la pluie pour faire tout fondre », élabore Éric Châtigny, également connu sous le nom de Météo Laurentides sur Facebook.
Le réchauffement climatique n’est pas sans conséquence sur les précipitations annoncées. Le couvert de neige pourrait être moins conséquent qu’à l’accoutumée sur le territoire des Laurentides. « Il y a plus de 20 ou 30 ans, on avait un seul dégel. Là, on a une succession d’épisodes de pluie, de neige, de dégels. Ce sera la même quantité de précipitations, mais par moment ça va plus tomber sous forme de pluie que de neige », informe Gilles Brien.
« Moins de neige »
La faute notamment à El Niño. « C’est un réchauffement des eaux de surface du Pacifique au niveau de l’équateur. Ce sont des vents du Nord qui poussent vers l’équateur et ça fait converger de l’eau chaude. Il y a comme une langue d’eau chaude qui réchauffe la masse d’air qui est par-dessus et ça crée un anticyclone. C’est un effet de chaufferette pour le Québec. C’est pourquoi ça converge vers un hiver au-dessus de la normale et ça va affecter le volume de précipitations avec moins de neige », explicite Gilles Brien en précisant que la température des océans n’a jamais été aussi élevée.
« Souvent, c’est l’intensité du El Niño qui va faire que l’Est va être plus ou moins influencé. Là on a un El Niño qui joue entre l’intensité modérée et élevée, donc il risque d’avoir une plus grande incidence cette année », conclut Éric Châtigny.
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