10 dossiers à surveiller en 2024
La page est à peine tournée sur 2023 que déjà plusieurs dossiers retiennent l’attention pour la nouvelle année qui débute. Voici 10 sujets à suivre de près dans les prochains mois.
L’UPAC s’intéresse à Notre-Dame-de-Pontmain
Le maire de Notre-Dame-de-Pontmain, Pierre Gagné, a levé le voile lors de la séance du conseil du 8 mai 2023 sur les rumeurs qui circulaient : oui, l’Unité permanente anticorruption (UPAC0 enquête bel et bien dans la municipalité. L’UPAC n’a ni confirmé ni infirmé qu’une enquête était en cours. Selon le maire, l’enquête porterait sur l’administration municipale précédente, sans préciser si des élus municipaux ou des employés sont visés. « Moi, ils m’ont interrogé à deux reprises; la troisième fois, c’était pas vraiment un interrogatoire. Je ne sais pas où ils s’en vont, ce qu’ils ont découvert. Ils rencontrent un paquet de témoins », a-t-il confié. Le 5 juillet, l’UPAC a confirmé être allée récupérer de la documentation au bureau municipal. Le maire mentionne que l’enquête se déroule depuis maintenant près d’un an. « Quand je suis arrivé comme maire, j’ai fait certains constats que je trouvais anormaux ou douteux. Je me suis adressé à l’UPAC à savoir si ça constituait des éléments poursuivables. Où l’UPAC est rendu aujourd’hui, on est très loin de la dénonciation d’origine que moi j’avais faite il y a un an et quelques mois. » Toujours selon le maire, une soixantaine de personnes auraient été interrogées dans le cadre de cette enquête. Une fois l’enquête terminée, l’affaire se retrouvera sur le bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).
Modernisation de l’hôpital de Mont-Laurier
Le plafond budgétaire initialement fixé à 50 M$ pour le projet de modernisation de l’hôpital de Mont-Laurier est passé à 82,5 M$, soit une hausse de 32,5 M$, a confirmé en 2023 le Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSSLAU). Mélanie Laroche, de l’équipe du Service des relations médias, relations publiques et à la communauté au CISSSLAU, donne plus de détails sur ce chantier. « Le projet vise à desservir une population vieillissante dans un environnement sécuritaire. Pour ce faire, l’hôpital convertira ses chambres multiples en chambres individuelles pour l’unité de soins de courte durée en médecine-chirurgie, incluant les soins palliatifs. De plus, les travaux permettront au secteur de la pharmacie de bénéficier de nouveaux locaux aux normes d’aujourd’hui. » Une fois lancé, le chantier devrait s’étaler sur 24 mois.
Route 117 et Internet haute vitesse : attention à la facture
Alors que le réseau de fibres optiques sera déplacé par l’élargissement de la route 117 entre Labelle et Rivière-Rouge, la MRC d’Antoine-Labelle (MRCAL) a demandé à Québec de recevoir le même traitement que les organismes à but non lucratif (OBNL) afin de réduire, sinon d’éviter, les frais exorbitants associés à ces travaux. Le 21 juin, le conseil des maires a résolu à l’unanimité « de demander au ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) d’apporter des modifications à ses protocoles afin de reconnaître les MRC à titre de partenaires et de gouvernements de proximité ». Le but? « (…) leur accorder un traitement en conséquence afin d’éviter que celles-ci doivent payer des coûts importants lors de travaux de réaménagement sur les emprises du MTMD ». La MRCAL craint en effet d’être prise à la gorge par l’Entente sur les modalités de gestion des Équipements de télécommunication occupant les Emprises routières. Si elle était appliquée, cette entente l’obligerait à assumer 50 % des frais de déplacement du réseau de fibres optiques de Brancher Antoine-Labelle (BAL) et 100 % des frais d’ingénierie dans le cadre de l’élargissement de la route 117 sur 14 km entre Labelle et Rivière-Rouge. Dans ce cas de figure, la MRCAL s’attend à des coûts d’ingénierie de plus de 100 000 $ et à des coûts de construction de plus de 400 000 $, dont plus de 300 000 $ seraient à sa charge.
La synchronisation des feux de circulation sur le boulevard Albiny-Paquette encore repoussée
Le ministère des Transports (MTQ) a annoncé en 2023 que la synchronisation des feux de circulation à Mont-Laurier devrait se faire « au printemps ou à l’été 2024 ». Du 6 au 9 novembre le MTQ a procédé à l’installation de caméras aux intersections des rues Panet, Hébert, Chasles, du Pont, Adolphe-Chapleau et Madone. L’opération a recommencé du 13 au 16 novembre. « Ces caméras permettront d’acquérir des données sur la circulation à cet endroit et d’optimiser le phasage de la programmation des feux », souligne le MTQ. La récolte de données sur la circulation s’échelonnera sur quelques mois. L’installation de ces caméras s’inscrit donc dans les étapes qui mèneront à la synchronisation des feux. Le MTQ rappelle qu’a l’été 2022, les travaux d’asphaltage ainsi que la correction des ornières s’inscrivaient aussi dans ces étapes. Le maire de Mont-Laurier, Daniel Bourdon, est satisfait de cette nouvelle. « Ça sent la concrétisation du projet », réagit-il. Ce dernier ajoute que la Ville travaille sur ce dossier depuis 2017. Le ministère ajoute que les données serviront également à vérifier si l’option d’une voie de virage à gauche dans les deux sens sur le boulevard Albiny-Paquette est viable. Le MTQ avait annoncé ces travaux en avril 2022. Il voulait aménager deux voies en direction nord, une voie en direction sud, ainsi qu’une voie de centre comme on retrouve sur le boulevard des Ruisseaux, en direction du secteur Saint-Jean-sur-le-Lac. Depuis, rien de cela ne s’est concrétisé.
Le centre de glisse à Lac-des-Écorces prêt en 2024 selon le maire Flamand
La Municipalité de Lac-des-Écorces a acheté un terrain près du dôme Uniprix, sur la rue de la Montagne, pour mettre en place un centre de glisse. Des investissements sont prévus pour ce projet dans le Plan triennal d’immobilisations 2023-2024-2025. Selon Pierre Flamand, c’est un projet qui prend tout son sens à Lac-des-Écorces : « La moyenne d’âge est de 44,7 ans. On veut prendre soin de nos jeunes familles ». Selon les chiffres avancés dans le Plan triennal d’immobilisations 2023-2024-2025 de la Municipalité, 288 127 $ doivent être en 2024 et 40 000 $ 2025, après 68 127 $ en 2023. Ces montants sont issus d’une subvention du gouvernement provincial. « On a jusqu’en 2026 pour réaliser le projet, mais la pandémie nous a retardés », explique le maire. Le projet a été lancé il y a environ 5 ans selon M. Flamand. Il explique qu’à l’origine, le centre de glisse devait être réalisé derrière le bazar, situé sur le boulevard Saint-François, à la sortie du village. « J’avais voulu le faire là, mais à l’époque, il n’y avait pas de subvention et il fallait tout commencer à neuf. Dans le village, le chemin est déjà là, c’est beaucoup moins de dépenses. »
Gare de Mont-Laurier : avis de démolition envoyé, étude patrimoniale complétée
La MRC d’Antoine-Labelle (MRCAL) a envoyé en 2023 une demande d’avis de démolition à la Ville de Mont-Laurier pour la gare qui doit être reconstruite. Elle a fait l’objet d’une évaluation patrimoniale à la suggestion du ministère de la Culture et des Communications (MCC), grâce à une aide financière de 20 000 $ pour couvrir une partie des frais. « Une évaluation patrimoniale est une étude qui permet d’évaluer l’ensemble des types de valeur à prendre en considération dans une évaluation patrimoniale, c’est-à-dire : historique, urbanistique, paysagère, architecturale, archéologique, emblématique, identitaire, artistique, ethnologique, scientifique, sociale et technologique », précise la coordonnatrice aux communications de la MRCAL, Billie Piché. La gare, construite en 1909 et qui accueillait entre ses murs le Café de la Gare, ainsi que des bureaux de l’organisme La Maison Lyse-Beauchamp, a été fermée abruptement au mois d’août 2022 en raison de son état de délabrement. De nombreux problèmes qui y ont été détectés. La MRCAL a annoncé au mois d’octobre 2022 sa future démolition et reconstruction. Au moment d’écrire ces lignes, l’étude patrimoniale n’avait pas encore été rendue publique.
Plus de 1,5 M$ annoncé pour des sentiers récréotouristiques dans Antoine-Labelle
La députée de Labelle, Chantale Jeannotte, a annoncé la concrétisation d’une entente de 1 513 278 $ avec la MRC d’Antoine-Labelle pour relier par une boucle de sentiers des municipalités aux parcs régionaux Kiamika et Montagne du Diable. Pour ce projet de sentiers récréotouristique dans Antoine-Labelle, l’apport du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) s’élève à 1 261 065 $ et provient du volet Projets « Signature innovation » des MRC du Fonds régions et ruralité (FRR). La participation de la MRC d’Antoine-Labelle pour ce projet s’élève à 252 213 $. Le communiqué de presse partagé par le bureau de la députée Chantale Jeannotte révèle que « Des sentiers seront aménagés pour les activités de vélo sur gravier, de motoneige et de quad électrique. Des bornes de recharge seront aussi installées le long des parcours ». Des bulles d’hébergements quatre saisons seront aussi construites. « Ainsi, la MRC se positionnera favorablement pour ses nombreuses activités de plein air, comme le canot-camping, le vélo, de même que la randonnée en véhicule hors route électrifié ou conventionnel. »
Pisciculture de Lac-des-Écorces : le CLD élabore un plan d’affaires
Le Centre Local de développement de la MRC d’Antoine-Labelle (CLDAL) travaille sur un plan d’affaires pour la pisciculture de Lac-des-Écorces. Le syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec a récemment de nouveau insisté auprès du gouvernement du Québec pour une réouverture de la pisciculture de Lac-des-Écorces, fermée depuis le mois d’octobre 2022. Le CLDAL doit proposer un plan d’affaires qui permettrait à un groupe local de reprendre en main la station piscicole. « On pense que si on arrive avec un projet intelligent, structuré et viable avec la communauté, ça va donner le goût au gouvernement, peut-être, de procéder à une transaction », développe Frédéric Houle, directeur général du CLDAL. Une des raisons pour lesquelles le gouvernement a décidé de fermer la station piscicole, c’est parce que la pisciculture devait être mise aux normes de ministère de l’Environnement de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP). Selon M. Houle, la mise aux normes était trop onéreuse pour le gouvernement. Depuis la fermeture de la station de Lac-des-Écorces, il n’y a plus que 2 stations piscicoles au Québec, soit celle de Baldwin-Coaticook, en Estrie, ainsi que celle de Tadoussac.
Santé : situation alarmante dans les Laurentides
Le 29 novembre, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité une motion qui vient confirmer la situation alarmante d’accessibilité aux soins de santé et services sociaux dans les Laurentides. Cette motion, la 3e en 2 ans, reconnaît l’urgence de voir appliquer les principes du Plan santé et de la Loi 15 dans les Laurentides. La Coalition Santé Laurentides (CSL) exige que Québec injecte les ressources financières nécessaires afin d’assurer de manière pérenne un rattrapage financier pour remédier à l’iniquité des Laurentides en santé, par rapport à la moyenne des régions. De plus, la coalition veut voir inscrite au Plan québécois des infrastructures (PQI) 2024- 2034 la réalisation des phases en continu pour les grands projets dans les hôpitaux du territoire. La situation difficile, qui perdure depuis de nombreuses années, nécessite aussi des actions urgentes concernant les médecins spécialistes (PEM) et les médecins omnipraticiens (plans régionaux d’effectifs médicaux – PREM). Le maire de la Ville de Mont-Laurier et préfet de la MRC d’Antoine-Labelle, Daniel Bourdon, s’est déplacé à Québec pour la motion. Par la suite, il a échangé à propos des enjeux liés au dossier santé avec Mario Laframboise, député de Blainville et président du caucus des députés ainsi que Sébastien Lauzon, principal conseiller politique de François Legault au bureau du premier ministre..
L’urgence de l’hôpital de Rivière-Rouge sera fermée de nuit dès février
Le Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSSLAU) a annoncé le 7 décembre 2023 que l’urgence de l’hôpital de Rivière-Rouge sera fermée entre 20 h et 8 h dès le 1er février prochain, afin d’assurer des services de santé sécuritaires à ses employés et à la clientèle, ainsi que pour la pérennité des soins. Le CISSSLAU assure que tous les patients bénéficieront de la prise en charge requise en fonction de leur état à leur arrivée au centre de services. De plus, un médecin sera sur place dans la nuit pour les patients déjà hospitalisés et nécessitant des soins. Il pourra intervenir en situation d’urgence, comme stabiliser une personne qui serait transportée dans un hôpital voisin. Une période de transition et d’ajustement est prévue. Les services ambulanciers ont d’ailleurs été bonifiés avec une ambulance de plus sur le territoire afin d’assurer des transferts rapides vers les hôpitaux de Mont-Laurier ou de Sainte-Agathe-des-Monts. Des trajectoires ont été testées. Cela implique une augmentation de 12 heures de couverture du service à Labelle. Fannie Courchesne, directrice des services cliniques Antoine-Labelle, souligne que la situation n’est pas nouvelle, car, bien que la crise actuelle de la pénurie de main-d’œuvre touche la province, c’est particulièrement critique à Rivière-Rouge. Depuis l’été 2022, de nuit, il manque 5 infirmières sur 6 à l’urgence et, de soir, il manque 6 infirmières sur 8 à l’urgence. En inhalothérapie, il manque 4 professionnelles sur 6 et en imagerie, il manque 3 technologues sur 8.
Photo Médialo – Ronald McGregor
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