1-Décès de Gill Tinkler

Le 3 juillet 2024, la communauté des Hautes-Laurentides a perdu une figure emblématique : Gill Tinkler, décédé à l’âge de 94 ans. Canotier exceptionnel, fervent promoteur de l’activité physique et du plein air, son impact s’est fait sentir à travers plusieurs générations. Gill Tinkler s’est impliqué à titre d’organisateur et de participant dans de multiples événements sportifs au cours de sa vie : chasse, aviation, motoneige, raquette, culturisme, parachutisme, hockey et course à pied, pour ne nommer que ces disciplines. Détenteur d’une médaille du lieutenant-gouverneur pour son exploit lors de la Course du Centenaire en 1967, d’un prix Francine-Ouellette pour sa biographie Gill Tinkler — Une légende, un homme sorti en 2020 ainsi que d’une médaille de l’Assemblée nationale lui ayant été remis lors de l’inauguration du parc renommé parc renommé en son honneur en 2021, M. Tinkler restera longtemps gravé dans la mémoire des Hautes-Laurentides.

2-Tempête Debby : inondations majeures dans les Hautes-Laurentides

Les pluies abondantes du 9 août 2024 ont causé de sérieux dommages sur le territoire de la MRC d’Antoine-Labelle, en particulier dans la Vallée de la Rouge. Ces inondations ont entraîné la fermeture de nombreuses routes dont certaines artères importantes de la région. Des centaines de personnes ont dû évacuer leur résidence et certains se sont même retrouvés enclavés. Le personnel de la Régie du Service de sécurité incendie de la Vallée de la Rouge s’est relayé jour et nuit durant les jours suivants, de même que les instances régionales et les travailleurs routiers. Des maisons et des terrains sérieusement endommagés, des personnes déplacées, et des voies routières qui auront coûté cher aux municipalités en temps d’homme et de matériaux : les pluies diluviennes d’août 2024 resteront indélébiles dans la mémoire de la collectivité.

3-Le maire de Saint-Aimé-du-Lac-des-Îles sous la loupe

Au mois d’octobre 2024, a CMQ avait déposé son Rapport particulier concernant les situations d’ingérence, dans lequel la CMQ accusait le maire de Saint-Aimé-du-Lac-des-Îles, Luc Diotte, d’ingérence. La CMQ mentionne d’abord que le maire Diotte avait fait une promesse de vente en février 2020 pour l’achat d’un chargeur sur roue, alors que, selon la CMQ, « Un maire ne possède aucun pouvoir de contracter directement avec un tiers au nom de la Municipalité, sauf exception ». Il était aussi question de l’achat d’une structure pour patinoire, alors que « Le maire ne pouvait et ne devait pas faire de démarches unilatérales afin d’obtenir une promesse de vente pour la Municipalité », toujours selon la CMQ. La CMQ avait aussi souligné que le maire était intervenu personnellement dans des travaux municipaux.

4-La gare de Mont-Laurier : des années de démarches

Depuis 2021, l’avenir de la Gare de Mont-Laurier est chancelant, alors que la firme Jokinen avait mené une étude sur la condition des fondations auprès de la gare. En 2022, la firme C2V avait déposé un carnet de santé de la gare, dans lequel on soulignait l’instabilité du bâtiment était due à l’usure normale des matériaux qui s’endommagent avec le temps. La même année, la firme WSP avait révélé des fissures dans la structure de la gare ainsi que de l’efflorescence et des problèmes au niveau d’un mur porteur. Alors que ces révélations penchaient sur une démolition complète de la gare, en février 2024, le comité de démolition de la Gare de Mont-Laurier proposait de faire une démolition partielle plutôt qu’une démolition complète. Finalement, en septembre 2024, la MRC d’Antoine-Labelle avait réitéré sa volonté de remplacer complètement la structure, rejetant ainsi le scénario de démolition partielle, soulignant l’impossibilité de réaliser un tel projet. La date de ce bâtiment patrimonial démolition n’est toujours pas connue à ce jour.

5-Le sentier du ruisseau Villemaire officialisé

Un sentier non officiel situé au cœur de Mont-Laurier a été légalisé à la fin de mois d’octobre 2024. C’est un résident de Mont-Laurier, Jacques Dumont, qui est à l’origine du sentier du ruisseau Villemaire. Ce dernier a commencé le projet en 2015, en coupant de hautes herbes à temps perdu et pour s’amuser. Au fur et à mesure, le sentier a commencé à se faire connaitre par le bouche-à-oreille. Le tout est finalement arrivé aux oreilles de la Ville de Mont-Laurier, qui s’est intéressé au projet. Alors que la Ville avait interdit à M. Dumont de poursuivre les travaux, pour une question d’assurance, Mont-Laurier a entamé des démarches afin de prendre le relais du projet. En octobre 2024, Mont-Laurier avait mandater la firme Sentiers Boréals pour mettre à niveau le sentier. Toujours en octobre, la Ville a finalement officialisé le sentier.

6-L’itinérance qui gagne du terrain

La région a connu une hausse significative de l’itinérance cette année. Même si le phénomène a longtemps été présent dans la MRC d’Antoine-Labelle, il est de plus en plus visible. Certains citoyens de la région partageaient avoir aperçu des campements sur le bord de la rivière du Lièvre, dans nos forêts près des sentiers de randonnée, ou encore en bordure de la piste cyclable du P’tit Train du Nord. Selon les organismes de la région qui luttent face à l’augmentation de l’itinérance, la réponse est unanime : l’augmentation du coût des logements couplée à leur rareté sur le marché. Même si ces organismes proposent des ressources, notamment des chambres, pour les itinérants, reste à savoir ce que l’avenir nous réserve à ce sujet.

7-Une année importante pour Vanessa Lepage-Joanisse

La boxeuse résidant à Mont-Laurier a été couronnée le 7 mars championne du monde du World Boxing Council (WBC), catégorie poids lourd. Le combat qui lui a valu son titre a eu lieu au Casino de Montréal et l’opposait à Abril Vidal, une boxeuse d’Argentine. Le combat a été très serré et a fini en décision partagée, alors que les deux boxeuses ont passé à travers tous les rounds. Le 28 mai, à la Chambre des communes, la députée de Laurentides-Labelle Marie-Hélène Gaudreau a d’ailleurs honoré Vanessa Lepage-Joanisse. Le 27 juillet, la boxeuse de Mont-Laurier a affronté l’Américaine Claressa Shields au Little Ceasars Arena de Détroit. C’est alors que le titre de championne du monde lui a été dérobé au milieu du 2e round par K.-O. technique. Lepage-Joanisse s’est dit malgré tout fière du combat qu’elle a livré.

8-Les urgences en état critique

En décembre 2023, « afin d’assurer des services de santé sécuritaires à ses employés et à la clientèle ainsi que pour la pérennité des soins que l’organisation », le CISSS des Laurentides annonce une fermeture partielle de l’urgence de Rivière-Rouge. Il faudra près d’une année avant de remédier à la situation pour que l’urgence demeure ouverte, comme avant, 24h/24, 7 jours/7 ». Pour contrer la décision du CISSS s’est alors forgé une solidarité citoyenne et municipale. Après être passées par la Cour suprême, les parties s’entendent enfin le 15 octobre 2024 afin que l’urgence revienne à son bon vieil horaire. Du côté de l’urgence de Mont-Laurier, alors que brettaient toujours les travaux annoncés pour la première fois en 2018, on enregistrait un taux d’occupation de 240 % pour les patients sur civières le 31 juillet, et 300% le 17 septembre.

9-Instabilité de la digue Morier

Personne ne connaissait la digue Morier en 2023. Du moins, pas avant les dernières semaines quand Québec annonce des fissures sur la digue située au sud du réservoir Kiamika. Les municipalités avoisinantes et même plus loin, craignent que la digue cède et inonde à grande eau les terres, voies et résidences. On déplace même, pendant des semaines, des familles de Lac-des-Écorces! La situation attire les médias nationaux dans la cour des Hautes-Laurentides. Les travaux du ministère seront d’une certaine lenteur, mais c’est pour le mieux, car, quelques semaines plus tard, il annonce que la situation est à la normale et que tous peuvent retourner à la maison ou peuvent circuler sur les chemins qui étaient barrés par la Sûreté du Québec.

10-Les employés de la Ville de Mont-Laurier en grève

Le 23 janvier, 45 membres du Syndicat des travailleurs de la Ville de Mont-Laurier se sont réunis devant le conseil municipal pour réclamer de meilleures conditions. Le 9 février, les syndicalistes se préparaient au déclenchement d’une grève de 3 jours. La grève a été déclenchée le 12 mars. Durant plusieurs jours, les travailleurs se sont réunis devant l’hôtel de ville où ils font passer leur message devant les automobilistes de la route 117. Une entente de principe a finalement été adoptée le 11 juin et la nouvelle convention collective, signée le 9 juillet. Cette convention, d’une durée de 10 ans, a prévu des augmentations salariales totalisant 20% pour la durée de l’entente ainsi qu’une clause d’IPC pouvant aller jusqu’à 1% additionnel par année de 2025 à 2028. Les parties se sont également entendues sur l’instauration d’un horaire de travail flexible pour les cols blancs et d’une politique de télétravail.

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