Réforme du mode de scrutin
Une citoyenne demande des réponses à la députée Jeannotte
Dans une lettre envoyée à la députée de Labelle, Chantale Jeannotte, et dont L’info a obtenu copie, Marie-Claude Bertrand, une citoyenne de la circonscription, veut savoir ce qu’il advient du projet de loi 39 concernant l’établissement d’un nouveau mode de scrutin.
Mme Bertrand a expliqué: « Je m’intéresse à la réforme du mode de scrutin et j’en connais l’histoire au Québec. La CAQ, en 2015, pour améliorer la confiance de la population dans la gouvernance politique, mettait à son programme une réforme du mode de scrutin, se faisant élire entre autres sur cette promesse. Les députés et ministres de ce gouvernement sont-ils dignes de ma confiance tant ils se contorsionnent pour éviter de mettre à l’étude le projet de loi 39, cette réforme attendue depuis 50 ans? Devrons-nous dire que le premier ministre Legault a fait un “Justin Trudeau” de lui-même? Je me souviendrai longtemps de ce bris de confiance. Je veux que mon vote compte ».
« Puis-je avoir encore confiance en vous Mme la députée Jeannotte? »
Dès le début de sa lettre, la citoyenne rappelle à la députée les faits mentionnés plus haut en insistant sur le fait que l’enthousiasme du parti semble s’être estompé et que le processus législatif stagne alors que ce projet de loi se situe à l’étape de l’étude détaillée depuis le 8 octobre 2020.
« La rentrée parlementaire a eu lieu le 2 février. C’était l’occasion pour le gouvernement d’exprimer ses priorités et de réitérer ses engagements. Malheureusement, M. Legault et M. Jolin-Barette sont tous deux restés silencieux sur le sujet. Il est étonnant de constater aussi peu d’entrain de la part du parti qui a lui-même rédigé ce projet de loi. La réforme du mode de scrutin jouit d’un consensus social important. Selon les sondages les plus récents, c’est plus de 70% de la population québécoise qui se positionne en faveur de la réforme (Léger Marketing, mai 2019). Pas surprenant, notre système actuel, en plus de causer de fausses majorités à l’Assemblée nationale, engendre des monopoles régionaux comme ce fut le cas dans les Laurentides alors que la CAQ a obtenu 100% des sièges avec seulement 44,5% des voix. En 2018, cette situation problématique s’est produite dans cinq autres régions. Ceci contribue largement à la proportion démesurée de votes perdus qui depuis les cinq dernières élections s’est située entre 52% et 57% (Mercédez Roberge, 2019) », a pris le temps de préciser Mme Bertrand.
La citoyenne a terminé en demandant à la députée l’obtention de son engagement clair pour cette réforme ainsi que « d’être au service de tous les électeurs qui réclament une représentation juste et équitable pour assurer le bien commun de notre démocratie ».
« Ce n’est pas un sujet facile », répond la députée
« On garde le cap. Selon les dernières informations que j’ai obtenues du cabinet de Mme Lebel, on y travaille toujours, mais il ne faut pas oublier non plus qu’on gère une pandémie. Par contre, on a adopté le principe le 8 octobre dernier. Suite à ça, il y a eu l’annonce de délais avec le DGEQ. On disait qu’il avait jusqu’au 1er février pour effectuer toutes les étapes qui mènent à la désignation des camps référendaires, mais semble-t-il que malgré tout ça se poursuit », a raconté la députée.
Affirmant être toujours derrière son gouvernement, Mme Jeannotte dit comprendre le questionnement de Mme Bertrand tout en soulignant que ce projet de loi représente un travail titanesque.
« Ce n’est pas un sujet facile, c’est très polarisé. On est le seul parti dans toute l’histoire du Québec à avoir déposé un projet de réforme du mode de scrutin. La représentativité pose en effet problème, mais les modalités d’application, c’est une autre histoire. Ça en fait donc un projet de loi ambitieux », a ajouté Mme Jeannotte.
Expliquant qu’il s’agit d’un mode de scrutin mixte avec compensations régionales, qui comprend des enjeux comme 80 députés en circonscription et 45 de région, et que des gens craignent pour le recul des régions éloignées, elle mentionne que la ministre, Sonia Lebel a réussi à proposer un taux de 10% qui est nécessaire à l’étape de distribution des sièges de région. Ce seuil minimiserait l’impact d’une possibilité d’avoir de petits partis politiques qui seraient devenus trop nombreux et qui occasionneraient de l’obstruction dans l’adoption de projets de loi.
« Personnellement, je crois que le projet de loi respecte l’entente transpartisane qui avait été discutée et une promesse électorale reste une promesse. Je suis derrière le fait qu’on va de l’avant », a conclu la députée.
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