Jean-Guy Lacelle, agriculteur passionné et père épanoui
Conversation avec le père de famille derrière la Ferme la Rose des vents en compagnie de sa conjointe Diane et leurs filles Geneviève et Myrianne.
En 1979, Jean-Guy Lacelle reprend la ferme laitière de son père, accompagné de sa conjointe Diane Aubin. Quelques années plus tard, la famille s’agrandit avec trois filles et un garçon qui héritent de la passion de leurs parents pour le grand air et l’agriculture : ainsi naît telle qu’on la connait la Ferme de la Rose des vents.
Tissés serré
La ferme est située sur le terrain de la maison familiale, de même que la boucherie. Des clients et des employés affluent de toutes parts tandis que des enfants vont et viennent joyeusement des bâtiments. À l’image de la maison de style campagnard, l’accueil de Diane est chaleureux. On comprend à la vue du nombre de tabourets encerclant l’îlot et de la grande table de la salle à manger que la maison a l’habitude d’accueillir beaucoup de monde.
« Ici, c’est la maison de tout le monde », explique Diane. Les petits-enfants s’y rendent chaque jour, que ce soit pour prendre l’autobus scolaire, pour réveiller leur grand-père ou simplement pour déguster une collation. C’est que tous les membres de la famille sont voisins. Plutôt que d’épargner pour des projets de retraite, le couple a préféré donner un coup de main à leurs enfants qui se lançaient dans la vie en leur donnant des terrains. Pour Jean-Guy, cette générosité va de soi : « Tout ce qui est à nous est à eux. Nos enfants le reconnaissent et nous le rendent bien. » Il faut dire que de garder leurs enfants tout près était un vœu cher à leurs cœurs, Diane affirmant : « C’est vraiment un privilège de les avoir près de nous, de les voir tous les jours.
Un papa en or
Myrianne Lacelle dépeint avant tout son père comme un homme dont la détermination et la résilience sont source d’inspiration : « Il n’est jamais dévasté de rien. Il est tout le temps positif. Il a comme une force. Grâce à ça, quand on a un projet en tête, on sait que ça se peut. Que si on a le vouloir, on a le pouvoir. »
En effet, la vie semble avoir amené son lot d’épreuves pour la famille, en particulier pour M.Lacelle. En plus de s’être fait remplacer les hanches dans les dernières semaines et d’avoir subi l’ablation d’un rein en 2000, il a vécu au cours de sa vie toutes sortes d’accidents abracadabrants. À entendre sa famille, frôler la mort fait presque partie de son quotidien.
De son côté, Geneviève décrit M.Lacelle comme « un papa cool, ouvert, à qui on peut tout dire », ce qui avait à une certaine époque pour effet de rendre ses amis envieux. Ces derniers se sont d’ailleurs toujours sentis particulièrement à leur aise chez les Lacelle : « Ils fouillaient même dans le frigo! Mais ça ne nous a jamais dérangés », se souvient Jean-Guy Lacelle.
Bien que la paternité lui ait toujours semblé comme une deuxième nature, cela n’a pas empêché M. Lacelle de rencontrer certains défis. Sa conjointe nomme comme principal enjeu celui de la conciliation entre le travail et la famille : « Jean-Guy, c’est un travailleur, un workaholic. C’était un père très aimant, mais qui travaillait beaucoup et pour qui l’ouvrage était une priorité. Il a fallu que je sois persévérante. Pour le voir, on devait faire de son quotidien notre quotidien », renchérit Myrianne.
Une affaire de famille
C’est de son père que Jean-Guy Lacelle tire son amour de la ferme, lui qui était propriétaire d’une ferme de subsistance avec une quinzaine de vaches à lait : « Il n’avait pas la passion de l’agriculture, mais il me l’a probablement transmise quand même parce que je l’ai toujours suivi. J’étais tout le temps rendu sur une aile de tracteur ». Lorsque son père a décidé de vendre la ferme, Jean-Guy occupait un autre métier qui ne le rendait pas heureux. Il a donc décidé de faire le saut et de la racheter, au grand bonheur de son père : « C’est là que l’aventure a commencé. »
Toute la famille s’entend pour dire que le travail agricole, c’est une vocation. Alors que Myrianne a toujours su qu’elle travaillerait pour l’entreprise familiale, il n’en était pas de même pour sa soeur, Geneviève Lacelle, qui dirige aujourd’hui le volet boucherie : « On n’était pas tous faits pour l’agriculture. Moi, je ne l’avais pas du tout ! Suivre mon père sur la ferme, je n’aimais pas ça. C’était difficile ».
Et qu’en est-il de la quatrième génération ? « Ils ont tous dit à un moment donné qu’ils travailleraient sur la ferme. Mais on ne sait pas », explique Diane Aubin. « On va voir avec le temps. On n’attache pas personne », conclut Geneviève.
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