La règlementation concernant les bandes riveraines suscite le débat

  • Publié le 8 sept. 2022 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
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Maxim Ouellette-Legault

À Lac-des-Écorces, la perspective d’un resserrement de la règlementation concernant la protection des bandes riveraines n’enchante guère le regroupement des propriétaires riverains.
Le Regroupement des propriétaires riverains de Lac-des-Écorces est un groupe dont les membres réclament un allégement des mesures concernant les bandes riveraines dans la municipalité de Lac-des-Écorces. Son président, Alain Demers, se dit prêt à respecter une bande riveraine de 3 mètres, mais pas de 10 ou de 15 mètres.

Selon Alain Demers, laisser une grande bande riveraine avec un gazon long serait plus propice aux risques de feux, ainsi qu’à la prolifération de tiques porteuses de la maladie de Lyme ou d’indésirables, comme des serpents.

Il affirme aussi que cela peut affecter la valeur d’une propriété. Dans le secteur de Val-Barrette notamment, sur les rives du lac Gauvin, de nombreux chalets ont été construits il y a plusieurs décennies et certains se trouvent dans la bande riveraine. « Pour faire respecter le 10 mètres et enfin le 15 mètres, qu’est-ce que ces résidents devront faire? Devront-ils reculer leurs chalets? », se demande Alain Demers.

En attente d’une séance d’INFORMATION publique

Alain Demers explique que le regroupement, composé de membres riverains du lac des Écorces, du lac Gauvin, du lac Saint-Onge et du lac David, souhaite que la Municipalité de Lac-des-Écorces organise une séance de consultation publique afin de répondre aux questionnements des riverains au sujet des bandes riveraines.

Le procès-verbal de la séance extraordinaire du conseil de la Municipalité de Lac-des-Écorces du 30 mai dernier stipule que des citoyens ont soulevé des questionnements concernant la règlementation sur le contrôle de la végétation dans la bande de protection riveraine et ont déposé une liste de signatures des résidants riverains du lac Gauvin s’opposant à cet article du règlement.

Lors de cette même séance, il est noté au procès-verbal consulté par L’info que le maire de Lac-des-Écorces, Pierre Flamand, s’est engagé « à tenir incessamment une séance d’information publique concernant la règlementation sur le contrôle de la végétation dans la bande de protection riveraine ».

Alain Demers remarque qu’« il ne s’est rien passé depuis ».
L’info a sollicité le 23 août une entrevue avec le maire Flamand. Ce dernier a répondu qu’il enverrait des informations au journal la semaine suivante. Au moment d’aller sous presse le 2 septembre, L’info était toujours en attente d’un suivi de la part du maire.

L’avis du COBALI

Selon Pierre-Étienne Drolet, organisateur de projet et biologiste au Comité de bassin versant de la rivière du Lièvre (COBALI), une bande riveraine a plusieurs fonctions bénéfiques. Les racines des arbres et des arbustes implantés dans une bande riveraine ont une fonction de filtration qui permet de puiser des polluants, comme certains fertilisants et ce qui provient de la fosse septique. Ces racines permettent aussi de soutenir le sol et ainsi de ralentir l’érosion.

Pierre-Étienne Drolet souligne aussi l’importance de l’ombre générée par les arbres en bande riveraine : « L’ombrage permet de garder une eau froide, ce qui est bénéfique à un écosystème aquatique. Cela permet aussi à un plan d’eau d’être mieux oxygéné ». Il mentionne également qu’une bande riveraine est une transition entre un lac et un écosystème terrestre riche en biodiversité.

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