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Un aller-retour Québec-Mexique en véhicule électrique, c’est possible
RPMweb | Patrick Tremblay
Le trajet Québec-Mexique-Québec, d’une distance de 15 700 kilomètres, a été réalisé à bord d’un Hyundai IONIQ 5 par un Québécois.
Pour bien des gens, la transition vers le véhicule électrique est une source d’inquiétude et de questionnement, surtout lors d’un déplacement sur une longue distance. Cependant, certaines personnes ont déjà tenté le coup, incluant le cas vécu dont il sera question dans cette actualité. Cela permettra sûrement à certaines personnes de faire disparaître quelques-unes d’entre elles.
Ce récit de voyage a été partagé par Patrick Nadeau, un Québécois de Disraeli, dans la région de Chaudière-Appalaches, qui a fait le périple aller-retour Québec-Mexique derrière le volant de son Hyundai IONIQ 5. Il nous donne un bon aperçu des enjeux ainsi que des avantages qu’il en a tirés, en nous prouvant qu’un tel déplacement en véhicule électrique est possible.
Un périple économique
Le Québécois a décidé de mettre à l’épreuve son Hyundai IONIQ 5 l’automne dernier, à l’occasion d’un périple de plus de 15 700 kilomètres. Son voyage comportant plusieurs visites de parcs nationaux pour son entreprise spécialisée en réalité virtuelle s’est déroulé sur 116 jours. Cependant, le retour à la maison entre Puerto Vallarta et Disraeli, d’une distance d’environ 5 550 kilomètres s’est effectué en 7 jours, sans détour et arrêt pour le travail. Ce qui est intéressant dans ce périple, c’est de constater le faible coût pour le déplacement complet. En effet, ce trajet lui a coûté moins de 630 $ en frais de recharge. À titre d’exemple, un tel trajet avec un véhicule à essence de taille similaire, qui affiche une consommation moyenne combinée de 8,5 litres aux 100 kilomètres, aurait coûté quelque 2 135 $, à 1,60 $ le litre d’essence.
Cette économie de 1 505 $ en frais de carburant pour ce trajet démontre l’avantage intéressant d’effectuer un tel trajet avec un véhicule électrique. Cependant, il y a aussi d’autres avantages. Selon le communiqué du constructeur qui nous informait du récit de M. Nadeau, ce dernier a utilisé la fonction V2L (Véhicule-to-load) afin d’alimenter ses appareils électriques utilisés dans le cadre de son travail. De plus, durant les nuits froides dans le désert, il a profité de l’occasion pour dormir dans la voiture plutôt que sous la tente, afin de bénéficier du chauffage à 20 degrés de la voiture, ce qui a puisé environ 10 % de la charge de la batterie.
Une bonne planification est de mise
Avant d’effectuer un tel long trajet au volant d’un véhicule électrique, une planification rigoureuse est nécessaire. En effet, cela permet de repérer les bornes de recharge sur le trajet, ainsi que leur type (de niveau 2 ou ultrarapide).
Comme le confirme Patrick Nadeau, la planification a été d’autant plus importante une fois rendu au Mexique. En effet, si les bornes de recharge rapide sont de plus en plus présentes au Canada ainsi qu’aux États-Unis, elles sont plus rares une fois au sud de la frontière américaine, ce qui peut devenir un enjeu. Il a donc été important pour lui de bien repérer les bornes à l’avance afin de ne pas tomber en panne électrique. Il souligne d’autant plus que la batterie à longue portée de la Hyundai IONIQ 5 à propulsion a permis de faciliter le déplacement. À titre d’exemple, un trajet de 460 kilomètres a dû être parcouru, entre deux bornes au Mexique. Ce ne serait donc pas tous les véhicules électriques qui pourraient faire ce trajet.
Quelques conseils avant de partir à l’aventure
Pour ceux qui auraient envie de reproduire l’expérience, monsieur Nadeau avait quelques conseils supplémentaires à nous partager. Tout d’abord, télécharger les applications adéquates, selon le pays que vous visiterez facilitera la localisation des bornes. Ensuite, effectuer la vérification de votre couverture d’assurance automobile. Par la suite, vérifier la réglementation du pays, quant à la circulation avec votre propre véhicule (la réglementation du côté du Mexique est différente). Pour terminer, le réseau de bornes de recharge aux États-Unis est très comparable à celui au Canada, en termes de disponibilité, ce qui n’est pas le cas au Mexique, actuellement.
En conclusion, après m’être entretenu avec Patrick Nadeau, ce dernier ne regrette pas d’avoir effectué le voyage à bord de son véhicule électrique. Il en retire une expérience positive et espère que, en partageant son récit de voyage, cela permettra de réduire les inquiétudes que certains pourraient avoir.
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