Des avancées qui font du bien
Le cancer du sein représente la deuxième cause de décès par cancer chez les femmes canadiennes. Une femme sur huit en sera atteinte au cours de sa vie et une sur trente en mourra.
En 2020, le nombre de nouveaux cas de cancer du sein dans la province était estimé à 6 700 par la Société canadienne du cancer et 1200 décès y étant reliés. Selon les plus récentes données présentées par l’Institut national de santé publique du Québec, on estime à 340 le nombre annuel moyen de nouveaux cas de cancer du sein dans les Laurentides entre 2010 et 2014. Le nombre de décès y étant relié se chiffrait à 82.
À la Fondation cancer du sein du Québec, l’objectif ultime est d’atteindre un niveau de guérison de 100%. « Nous y sommes près. Nous avons environ 90% de cas de guérison du cancer du sein », affirme le président du conseil médical de la Fondation cancer du sein du Québec, Dr Sarkis Meterissian. Pour lui, il est primordial d’améliorer la survie médicale et psychosociale pour toutes les femmes québécoises.
Un premier registre au Canada
Il n’y a pas encore de traitement standardisé pour le cancer du sein métastatique qui représente environ 10% des cas. Ce stade de cancer est encore mal compris et est incurable. C’est ce qui intéresse particulièrement le Dr Meterissian. Depuis le 1er juillet 2021, un registre québécois sur le cancer du sein métastatique est disponible. Ce registre permettra de connaître les différents traitements et médicaments essayés chez ces femmes, s’ils fonctionnent ou non, et ainsi établir des protocoles précis.
« Les médecins vont essayer différents traitements, mais on ne sait pas réellement s’ils fonctionnent puisqu’on a pas accès à ces données. Ce premier registre, fait au Québec, est extrêmement important parce que ça va nous permettre d’avoir accès à toutes les données cliniques. Ça va influencer nos méthodes de travail et possiblement changer le traitement des femmes », soutient celui-ci.
« Un traitement ou un médicament ayant de bons résultats à Mont-Laurier par exemple, aurait pu être essayé par une patiente de Québec, mais on ne le savait pas puisqu’il n’y avait pas de registre de disponible. À partir de maintenant, tout ça va changer. » Dr Sarkis Meterissian
Depuis le début du mois de juillet, des données ont commencé à être enregistrées grâce à l’appui de la Fondation cancer du sein du Québec qui a investi 150 000$ pour la création de ce projet. « Près de 600 cancers par années sont métastatiques. On espère donc que d’ici deux à trois ans, nous aurons près de 1000 patients de recensés dans ce registre pour les étudier et connaître l’efficacité des traitements et médicaments », soutient celui-ci.
Un projet audacieux
À la Fondation cancer du sein du Québec, un des objectifs est d’améliorer l’accès aux patients à rencontrer un spécialiste lorsqu’ils pensent avoir un symptôme du cancer du sein. « Beaucoup d’entre eux n’ont pas de médecin de famille et doivent consulter au privé, ce qui n’est pas gratuit. On a de bons spécialistes un peu partout au Québec, mais les gens ne savent pas comment rentrer en contact avec eux », explique le Dr Meterissian. La Fondation veut donc créer un système avec des bénévoles pour répondre aux différents appels de ces personnes. Les bénévoles pourront leur donner les bonnes ressources et les aider à accéder à un médecin gratuitement.
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