Trop de femmes violentées
La Passe-R-Elle, plus importante que jamais
On le voit malheureusement depuis quelques mois, beaucoup de femmes sont victimes de violence conjugale en cette période de pandémie. Des organismes comme la Passe-R-Elle ne les oublient pas et font tout ce qui est possible pour les protéger.
La Passe-R-Elle est une ressource d’hébergement pour les femmes et les enfants victimes de violence conjugale. L’organisme offre aussi du soutien à distance aux femmes dans le besoin. L’endroit accompagne aussi les femmes dans leurs démarches judiciaires, médicales ou tout ce qui se rattache à la réorganisation de sa vie. La Passe-R-Elle, en action depuis 38 ans, se déplace aussi dans les écoles pour faire de la prévention/sensibilisation auprès des adolescents. On leur parle notamment de relations égalitaires.
Ainsi, près de 20 intervenants accueillent et accompagnent les femmes et leurs enfants vers une vie plus saine et sécuritaire. « On peut accueillir jusqu’à 7 femmes avec leurs enfants. […] On couvre principalement la MRC d’Antoine-Labelle, mais on accueille des femmes de partout au Québec », précise la coordonnatrice de l’organisme, Roxane Pronovost.
Besoin criant
Sans surprise hélas, Mme Pronovost soutient que la maison d’hébergement est « très sollicitée ».
« La maison est presque toujours pleine. C’était déjà le cas avant, mais c’est un peu plus au niveau de l’hébergement et on rencontre des femmes qui ont vécu des violences plus intenses je trouve, depuis la pandémie. »
La pandémie n’aidant en rien, on chiffre à près de 30% de demandes de soutien supplémentaires. « On voit beaucoup de violence physique, de menaces, du harcèlement. Ce n’est pas nécessairement des violences pires que les autres, mais c’est sûr que ça peut mettre la santé physique plus en péril. Au cours de l’année, on a vu une augmentation importante du nombre de cas où la dangerosité était très élevée. », affirme-t-elle.
Le retour à une vie plus normale inquiète. « Présentement, il y a tellement de conjoints qui ont pu accéder à des leviers supplémentaires de contrôle qu’ils n’avaient pas. Les mesures sanitaires ont fait en sorte que parfois les femmes ne sont pas retournées travailler ou restent à la maison pour faire l’école avec les enfants. Lorsque ça déconfine, la maman ne fera peut-être plus de télétravail, elle ira travailler. C’est inquiétant. On sait que quand les conjoints (agresseurs) ont un sentiment de perdre le contrôle, ils peuvent essayer toutes sortes de nouvelles façons de le récupérer. »
Une vrai passion
Roxane Pronovost a entendu un jour parler d’occuper un emploi au sein de La Passe-R-Elle. « Je suis carrément tombée des nues de voir à quel point on avait énormément de femmes et d’enfants qui vivaient de la violence. […] J’ai acquis la flamme pas à peu près! Je suis à la Passe-R-Elle depuis 15 ans et c’est ma mission. Je ne me verrais pas ailleurs. C’est le plus beau métier du monde! », confie-t-elle.
Pour en savoir plus ou obtenir de l’aide, consultez le www.maisonpasserelle.com ou téléphonez au 1-800-363-9010.
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