Yoan: un retour attendu
Vous avez hâte d’entendre les nouvelles chansons de Yoan? Après une trop longue absence, le beau chanteur country s’apprête à revenir sous les projecteurs avec un nouvel album qui sortira officiellement le 23 mars prochain.
Beaucoup de choses se sont passées dans la vie de Yoan Garneau au cours de la dernière année, même s’il se trouvait loin des caméras et des réseaux sociaux. L’artiste de Ferme-Neuve a choisi de prendre du recul suite à sa victoire de La Voix, mais surtout suite à l’immense succès de son premier album, qui a fracassé des records de ventes à travers tout le Canada. «La vie a fait que je me suis séparé de production J. Ma tournée venait de se terminer, moi j’avais de très grandes ambitions. J’apprécie vraiment tout ce qu’ils ont fait pour moi, mais plus ca avançait, plus ce que je voulais devenait clair et s’éloignait de leur vision. Même si mon contrat n’était pas à terme, loin de là, ils ont compris et m’ont laissé partir. Tout s’est bien passé, sans chicane et j’en suis fier car je veux rester en bons termes avec tout le monde», explique le chanteur. Très consciencieux et accordant une grande importance à tout ce qui concerne sa carrière, le jeune homme a décidé de prendre les choses en main: «Je me bâti tranquillement une réputation et il faut en prendre soin. Le succès peut être éphémère, il faut y penser. J’ai fait le choix de produire mon album moi-même que j’ai coréalisé avec Rob Heaney, qui était l’ingénieur de son sur le premier album. Moi j’écoute beaucoup la vie et les signes qu’elle nous envoie. Je marche à l’instinct. J’avais déjà toutes mes chansons dont j’avais fait des démos et avec lui je n’ai pas eu à me battre pour défendre mon point de vue, il m’a tout de suite compris et épaulé. J’ai donc pu faire des choix en me respectant. Plus une chanson passe entre différentes mains, plus elle change et risque de perdre son essence. Mes chansons sont une partie de moi, elles me ressemblent et ça doit rester comme ça. Je l’ai déjà dit, j’aimerais mieux que ça ne marche pas en restant moi-même plutôt que de réussir en étant obligé de changer».Bien entouréSes nouvelles décisions lui font développer son côté homme d’affaires, mais contrairement à ce que les gens pensent, il n’est pas seul. C’est sa mère qui gère l’aspect financier et, bien sûr, il a totalement confiance en elle. Ça le libère et lui permet de se consacrer à l’aspect artistique de sa carrière. Yan Tremblay est devenu son impresario, il a géré des artistes comme Ginette Reno, Gerry Boulet. «Avec sa grande expérience, il travaille plus facilement, plus intelligemment. Il prend le temps de bien faire les choses et calme mon impulsivité», pense Yoan. Local 9, qui a travaillé entre autres avec Les 2 frères et Marc Dupré, se charge des relations de presse. «Ma nouvelle équipe est petite, mais parce qu’elle est petite on a la chance de pouvoir prendre le temps de jaser du projet et de rêver ensemble. C’est quand même moi qui décide au final mais je décide pour moi et les gens qui m’entourent sont là pour le bien de la chose, pour aller plus loin», ajoute Yoan. Trois ans jour pour jourLe lancement du nouvel album de Yoan se fera à Montréal le 22 mars prochain et la sortie officielle de l’album, le lendemain. Trois ans, jour pour jour, après la sortie du premier album. Hasard? Non plutôt un clin d’œil au public. Le chanteur raconte: «Je trouve ça bien d’avoir pris le temps parce que durant cette période-là, il s’est passé beaucoup de choses dans ma vie personnelle. Ça a été un grand moment de réorganisation. J’ai muri, j’ai grandi et cette période d’isolement m’a permis d’affronter mes blessures et de m’en servir pour faire des chansons de feu. La ligne conductrice de l’album c’est l’amour. Je parle des différentes facettes de l’amour, mais selon ma vision à moi. Ça ne veut pas dire que c’est comme ça pour tout le monde». Le temps de vivre?Lorsqu’on demande à ce jeune chanteur s’il a encore le temps d’avoir une vie, il répond : «Je l’ai pris le temps. Je pense que si je n’avais pas pris tout ce temps-là, il y a des chansons de l’album qui ne seraient pas, car elles ont demandé de la réflexion. Le temps que j’ai pris m’a permis de voir la musique d’une autre manière, la musique francophone d’une autre manière et même ma vision de l’amour a changé. J’ai pris la décision de dédier tout mon être à la musique présentement. Plus tard, je ne sais pas ce que la vie me réserve, mais pour le moment, la musique me guérit. Ça me fait du bien de livrer des chansons, car les chanter c’est un peu comme de me libérer. Ma vie tourne autour de ça, ce n’est que ça. Je suis heureux là-dedans. Rêveur comme je suis, je trouve que c’est beau l’amour et j’y crois fois mille. Pour l’instant je ne cherche pas, mais si la vie m’envoie une belle surprise, je vais la prendre. Par contre, j’ai la chance de constater que la dose d’amour que l’on reçoit en étant un personnage public c’est incroyable! Ça déborde! Je suis un gars très solitaire, pas comme tout le monde, presque un ermite. Un moment donné je dois partir me retirer vraiment seul, j’en ai besoin. Autant j’aime être avec les gens, autant parfois tout m’agresse et c’est trop, il faut que je parte. J’ai besoin d’aller retrouver l’équilibre».Ferme-Neuve gravé dans le cœurYoan réussit à prendre du temps pour lui malgré les nombreux déplacements. Depuis La Voix, il dit qu’il va s’installer à Montréal, mais ne le fait pas. Pour le travail, les nombreux allers-retours entre Ferme-Neuve et Montréal ne dérangent pas l’auteur-compositeur qui, d’ailleurs, n’a pas l’intention de déménager de sa ville natale: «J’aurais beaucoup de difficulté à partir de mon coin. J’y ai pensé comme il le faut, mais j’aurais bien de la misère à m’en aller d’un endroit qui est chez moi. Mon ancrage est là. Ma vie a commencé là. Je vais rester là. Chez nous, le monde est resté intact et vrai. Peu importe ce qui va se passer dans ma vie, mon cœur est dans le Nord.» Des émotions vives en français«Il y a un an j’aurais pu faire un album car j’avais six chansons en français et six en anglais, mais ça a déboulé en français et j’ai pris ça comme un signe de la vie», mentionne Yoan. Le jeune homme a donc fait le choix d’y aller avec un album en français pour commencer. De plus, le public québécois en demande. Même si pour Yoan c’est plus difficile de composer en français, il fait l’effort et ouvre grands son cœur et son âme: «C’est plus difficile, oui, mais pas moins agréable. Je suis quelqu’un de pudique et réservé, je raconte mon histoire en chanson et je me donne totalement à mon public. Je me juge constamment, au moins toutes les cinq minutes, mais d’une façon qui ne touche pas à ma confiance en moi. Je dirais plutôt que je m’analyse pour pouvoir toujours m’améliorer et évoluer. De toute façon, personne ne devrait se comparer aux autres car on est tous différents et on a tous quelque chose à offrir. Je ne suis en compétition qu’avec moi-même. Plus on travaille à être bien et être sain, plus ce qui nous entoure le sera.»De beaux projets à venirUne tournée commencera à l’automne. D’ici là, Yoan travaille sur des chansons anglophones pour un prochain album. Par contre, il veut faire durer sa tournée le plus longtemps possible, car il adore ça et Evenko, avec qui il est associé, lui en donne la chance. Avec la sortie de l’album en français, des belles possibilités se profilent pour l’Europe. «C’est certain que la tournée va se faire au Québec en premier, car c’est une sorte de reconnaissance pour les gens d’ici qui me supportent et me suivent depuis le début. Pour ce qui est de l’anglophone ça ira à plus tard. J’ai vraiment décidé que pour le moment je mettais l’accent sur le francophone même si j’avais des portes qui se sont ouvertes pour les États-Unis», précise-t-il. Précieux conseilsYoan sourit quand on lui dit que plusieurs s’identifient à lui et le prennent comme modèle. Lorsqu’on lui demande quels conseils il donnerait à tous ceux qui, comme lui, rêvent de faire carrière, il répond: «Rester soi-même, faire ce que l’on ressent, être authentique et travailler fort. Quand, dans ma tête, je retourne à la finale de La Voix, je sais que ce n’était peut-être pas moi le meilleur chanteur, ce n’était pas moi qui avait le plus de ci ou de ça, mais une chose est certaine c’est que je n’étais là pas à 99%, j’étais là à 175%. On m’a demandé de danser. J’ai dit non, parce que je n’avais pas le cœur à ça. J’ai refusé d’être ce que je ne suis pas. C’est important de se respecter et d’être sincère. Il faut écouter sa lumière intérieure et aussi mettre de côté son égo».«La moindre des choses c’est de tout donner à mon public, car si ces gens-là n’étaient pas là pour moi je ne serais pas où je suis.» – Yoan Garneau
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