Boucar Diouf: Magtogoek ou le chemin qui marche
Rire, mais aussi réfléchir
«Vous pouvez m’appeler «Boucâr» (bien gras et bien québécois), depuis que je suis ici, mon nom s’est même transformé en Bouchard. Il a fallu que je leur explique que le H je l’avais fumé adolescent», c’est comme ça que s’est présenté l’humoriste conteur Boucar Diouf, de passage à l’espace Théâtre le 12 avril dernier pour présenter son spectacle «Magtogoek ou le chemin qui marche». Cinq ans se sont écoulés depuis son dernier spectacle, mais l’artiste était de retour avec encore plus d’humour, d’histoires et de passion pour la science et de philosophie.
Ce spectacle est un voyage qui permet au spectateur de remonter le fleuve en faisant escale dans différents lieux qui ont marqué l’histoire du Québec, mais aussi celle, personnelle, de l’artiste.Le décor est celui d’un bateau et les voiles sont utilisées pour présenter différentes projections. Dans ce spectacle-voyage, Boucar Diouf raconte le choc qu’il a connu lors de son arrivée au pays en compagnie de son ami Mamadou. Adaptation réussieDans de courts monologues, dont un sur l’adolescence, où il s’accompagne au piano, M. Diouf transporte le spectateur à travers bon nombre d’émotions.Si un de ses numéros mérite mention, c’est bien celui sur l’immigration où il raconte au chef Donnacona, qui a été kidnappé par Jacques Cartier, ce que devient le Québec. Le message: ceux qui ont immigré à l’époque sont maintenant les «pures laines» du Québec.Par ses propos, ses histoires et ses réflexions, il est facile de comprendre que Boucar Diouf est lui-même devenu un «pure laine» et peut être l’est-il plus que certains qui sont nés ici.Glisser dans la réflexion comme sur le fleuve québécoisLe spectacle de Boucar Diouf permet aux spectateurs de partager sa passion pour l’océanographie et la science, mais est aussi pour l’humoriste une occasion de partager sur un des sujets qui lui tient à cœur: les changements climatiques. Sans tomber dans la morale, il profite de l’occasion pour passer un message et par le biais de l’humour, informe et entraine le public à glisser dans diverses réflexions.Toujours d’actualité, il aborde des sujets comme l’identité culturelle, l’immigration et la langue française. Quelques-uns de ses numéros abordent d’ailleurs le sens des mots et de la langue à travers les différentes cultures. Un numéro en particulier parle de la langue française et des différences entre le français utilisé en France et celui du Québec, ce qui apporte quelques blagues très colorées. Eh oui, M. Diouf apprend à son public qu’en France, quand on parle de «turluter», on parle de «fellation».Autre numéro marquant: celui sur les accents québécois qui, pour lui, sont un peu comme de nombreuses langues différentes auxquelles on doit s’adapter selon les régions du Québec. Il les présente en imitant un chant arabe très exalté auquel il joint expressions et «parlures» québécoises.«On est de Gatineau et on est venu voir Boucar à Mont-Laurier parce que notre couple d’amis nous a offert ça pour notre anniversaire de mariage, une vraie belle soirée.» – Marcel Tourangeau«Je trouve que Boucar Diouf fait de l’humour intelligent, brillant, instructif. Il fait vraiment de super bons shows. Je trouve qu’il a énormément de talent.» – Roxanne PrEnovost
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