Virginie Fortin
Ne pas trop se prendre au sérieux
L’humoriste Virgine Fortin sera de passage à l’Espace Théâtre le 16 mai prochain, pour présenter son tout premier spectacle «Du bruit dans le cosmos». Le Courant, curieux de mieux connaître cette artiste aux multiples facettes, s’est entretenu avec elle.
Lors de votre venue à Mont-Laurier, à quoi doivent s’attendre les gens?Je crois qu’ils ne doivent pas s’attendre à un spectacle d’humour trop conventionnel. C’est un spectacle qui, oui, est drôle et il y a des blagues, mais il y a quand même une réflexion un peu existentialiste profonde qui est amenée. Tout ça sous le couvert de plusieurs blagues niaiseuses (rire).Qu’est-ce qui différencie votre humour si on le compare à celui des autres humoristes?Je vais peut-être utiliser les mots que les autres gens utilisent parce que j’ai de la misère à décrire mon humour. Je pense que c’est un humour au rythme différent. On est plutôt habitué à un humour où les blagues se succèdent rapidement du genre un, deux, trois “joke”, un, deux, trois ha ha ha, mais moi j’ai peut-être un parcours un peu plus long pour arriver au rire. J’adore faire une construction plus longue, où on ne sait pas vers quoi on se dirige. J’aborde quand même des thèmes différents. Je parle de l’espace, de capitalisme, de plein de choses. C’est difficile de vraiment dire ce qui me différencie. Peut-être la forme au complet. On est peut-être moins dans un format ou on passe moins par la “joke” à tout prix. Ça reste très classique comme “stand-up”, mais je pense que je me permets des prémices un peu plus longues, des réflexions un peu plus longues et élaborées.Quelles ont été vos sources d’inspiration pour votre spectacle «Du bruit dans le cosmos»?L’inspiration, on sait jamais quand ça va arriver. Je pense que c’est la vie en général qui m’inspire. Je parle très peu de moi, ce sont très peu des anecdotes de ma vie que je raconte. Mon inspiration de base, je crois qu’elle vient de ce qui m’habite depuis que je suis toute petite. Depuis que je suis une enfant, je n’en reviens pas qu’on soit dans l’espace et je ne comprends pas pourquoi on existe. C’est la question que je me pose depuis que j’ai cinq ans. On dirait que c’est ça à la base et mon Dieu, qu’est-ce qu’on a fait de notre vie sur Terre? On dirait qu’on ne pense qu’à notre petite job, nos petites affaires, mais on ne s’arrête pas pour réaliser et se dire «crisse on est dans l’espace là!». On s’est vraiment créé une petite routine et on ne pense plus qu’on fait partie de la coïncidence de l’existence humaine sur Terre. On dirait que mon inspiration de base vient de comment on explique nos habitudes de vie aux extra-terrestres. C’est comme si, en essayant d’expliquer nos habitudes de vie sur Terre à quelqu’un qui n’y vit pas, j’en soulevais tout le ridicule.On vous connait de plus en plus comme comédienne, mais vous êtes aussi chanteuse. Parlez-nous un peu de ces deux autres aspects de votre carrière.La chanson, je dirais que c’est plus un hobby. J’avais un “band”, jadis, quand j’étais plus jeune, avec ma sœur. On faisait ça vraiment juste pour le plaisir. Je pense que je n’ai jamais eu le goût de n’être que chanteuse, mais j’ai toujours aimé chanter et j’ai toujours joué de la musique. Là, j’aimerais pouvoir jouer dans un opéra rock ou une comédie musicale, me servir de mes deux plus. Je suis capable de chanter et aussi de jouer. C’est sûr que depuis que j’étais petite je voulais devenir comédienne (rire), mais je suis devenue humoriste, un peu en essayant plein d’affaires. […] Je ne me croyais pas tant comédienne jusqu’à ce que l’audition de «Trop» à Radio-Canada arrive et là, on dirait que ça a rouvert la porte à l’envie de vouloir jouer. Je suis motivée, surtout qu’on recommence à tourner le 28 avril pour la saison trois de «Trop». Ça, c’est vraiment un projet que j’adore dans ma vie. J’aime vraiment pouvoir jongler avec le fait de jouer en tant que comédienne et faire de l’humour. On dirait que je n’ai jamais le temps de me tanner de ni de l’un ni de l’autre.Qu’est-ce qui s’en vient pour Virginie Fortin?Une pause dans ma tournée de spectacle pour la reprise du tournage de «Trop», ensuite je reprends la tournée. Après, c’est la vie de pigiste, donc on ne sait pas trop. Je veux commencer à écrire le prochain spectacle. On a un festival qui s’appelle le Dr Mobilo Aquafest et qu’on organise chaque année avec des amis, Guillaume Wagner, Adib Alkhalidey et le duo Sèxe Illégal et qui s’en vient dans peu de temps et on va mettre en scène un opéra rock donc je vais réaliser mon rêve. À part ça, je laisse juste la vie continuer.
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