Assemblée générale, rapport annuel & états financiers vérifiés
Muni-Spec Mont-Laurier dresse son bilan 2018
L’année 2018 aura été charnière pour Muni-Spec Mont-Laurier, qui s’est en partie affranchie de la tutelle de la Ville de Mont-Laurier et a dégagé un surplus d’exploitation de la salle multifonctionnelle Espace Théâtre de 152 900$ avant amortissements.
En même temps qu’il dévoilait la programmation de sa sixième saison de spectacles, le diffuseur culturel est revenu sur les changements qui, en 2018, lui ont donné davantage d’autonomie. Des dépenses naguère comptabilisées dans les livres de la Ville apparaissent désormais dans ceux de Muni-Spec, qui pilote maintenant sa propre gestion budgétaire autonome grâce à l’embauche à temps plein d’une adjointe à la comptabilité et aux finances, Léonie Brosseau. La tâche était auparavant dévolue au service des finances de la Ville. La refonte des règlements généraux en 2017 a permis à Muni-Spec de tenir sa première assemblée générale annuelle au début du mois de juin, où le rapport annuel 2018 et les états financiers vérifiés ont été présentés.Même si dans le résumé de ses états financiers, Muni-Spec présente un déficit d’opération de 345 000$, le portrait du bébé est bien plus reluisant si l’on ne tient pas compte de la somme de 498 000$ en amortissements (c’est-à-dire le montant qui représente la dévalorisation annuelle du bâtiment et qui, techniquement, devra être un jour réinvestie) apparaissant dans le total des charges. Dans les faits, Muni-Spec a bel et bien un bilan d’exploitation de la salle multifonctionnelle positif, de l’ordre de 152 900$.Un total de 42 600 visiteursC’est un public de 17 200 personnes qui a passé les portes de l’Espace Théâtre pour assister à l’un des 71 spectacles, sans compter les 7 900 entrées également enregistrées dans le cadre de la programmation scolaire. En ce qui concerne le volet corporatif (activités organisées par des organismes locaux des arts de la scène et location de salles pour des activités, évènements, salons, mariages, etc.), l’Espace Théâtre a été loué 146 fois dans l’année. En ajoutant les 17 500 personnes qui ont pris part à ces activités aux 25 100 autres qui ont vu des spectacles, l’Espace Théâtre a accueilli 42 600 personnes dans ses murs.À propos des locationsAucun profit n’a été généré par les locations de l’Espace Théâtre. À ce sujet, le directeur général de Muni-Spec, Jocelyn Lapierre, est d’avis que la salle ne peut tout simplement pas répondre à tous les besoins et être à la portée de n’importe quel portefeuille. Il soutient en revanche que celles et ceux qui tiennent leurs activités à l’Espace Théâtre voient rapidement une différence notable, notamment en termes de profits générés. Il s’explique: «Ce que je veux dire par là, c’est qu’on n’est pas là pour tout faire. (…) on ne peut pas couvrir tous les besoins locaux. Il y a des mariages qui vont se faire ici et il y en a d’autres qui ne se feront pas ici. C’est aussi simple que ça. C’est un jeu, c’est un équilibre. On pourrait avoir des frais beaucoup moindres, se ramasser avec une clientèle énorme, mais on perdrait encore plus de sous au niveau de la location de salle. Il faut garder un certain équilibre. (…) l’année passée on s’apercevait que des fois on était mieux de ne pas louer la salle parce que ça nous coûtait plus cher de recevoir l’activité que de ne pas la faire».La comptable, Mme Brosseau, seconde les propos du directeur général en ajoutant qu’«On est diffuseur majeur avec une salle de spectacle professionnelle, des équipements professionnels. C’est pas la même chose, au niveau de l’exploitation, que d’autres types d’installations. Quand on fait des calculs par rapport à ça, oui, offrir un service, mais après ça, il faut être réaliste».Contribution directe et indirecte à l’économie localeAu niveau de la contribution directe et indirecte de Muni-Spec à l’économie locale, la présidente Monique Ladouceur a rappelé que le diffuseur culturel dépensait en moyenne 150 000$ chaque année dans la région. «Ce qui est dépensé à l’extérieur, c’est parce que ça n’existe pas dans la région», ajoute Mme Brosseau. C’est sans compter sa masse salariale de 524 600$, qui représente cinq employés à temps plein et dix à temps partiel et qui, ultimement, retourne dans l’économie locale. Avec ses partenaires du Réseau Scènes, Muni-Spec espère pouvoir mener une étude en 2020-2021 afin de démontrer l’apport qu’une salle de spectacle peut avoir pour son milieu. «Qu’est-ce que cet investissement-là rapporte au milieu? Moi, je prétends que c’est quatre fois la pièce que la municipalité met, mais faut que je le prouve», mentionne à ce sujet M. Lapierre. Muni-Spec annonce une révision stratégique concertée en 2020. Le directeur général en dit davantage à propos de cette démarche: «Ce qu’on veut faire, c’est voir un peu plus en avant. On a nos objectifs de départ, notre planification de départ. Il y a beaucoup de choses qui ont changé depuis ce temps-là. On se dit qu’il faut retourner voir ça. Maintenant, on contrôle mieux ce qu’on fait. À l’époque, les objectifs étaient larges».
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