À l’Espace Théâtre le 20 septembre
Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques: un être à part
Diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Montréal et de l’École nationale de l’humour, comédien, humoriste et auteur: la biographie de Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques impressionne. Celui qui sera de passage à l’Espace Théâtre le 20 septembre avec « Hélas, ce n’est qu’un spectacle d’humour » dévoile quelques facettes intimes de sa vie et de sa démarche artistique.
Bien que son jeune parcours soit atypique, il affirme d’entrée de jeu que toutes les facettes de son travail et tous ses contrats sont en cohérence avec son but ultime. « Le monde élitiste et intellectuel dans lequel j’ai grandi est mon véhicule pour faire reconnaître les pans et personnages de l’histoire qui m’inspire et pour propager cette connaissance, rendre les gens curieux. J’essaie d’élargir mon public et de toucher des jeunes qui ont peut-être moins de référents. »Quant à sa démarche d’écriture, il compare la mission de l’humoriste à celle du chercheur d’or, toujours à la recherche de la meilleure blague: « Les premières versions de mes numéros sont souvent parlés. Il y a un certain rapport sensuel avec la phrase et quand je suis dans un blitz d’écriture, ça va plus vite et c’est plus accessible de coucher ces avalanches d’idées sur papier avant de m’asseoir devant l’ordi ». Le jeune artiste est d’ailleurs en grand questionnement quant à son approche sur les médias sociaux. « C’est très risqué comme stratégie, mais je diminue mon utilisation de Facebook et Instagram parce que je suis un adepte de la qualité au profit de la quantité. Je n’ai pas envie de constamment nourrir la machine et que finalement ces plateformes deviennent promotionnelles plutôt qu’artistiques. »Celui qui se dit, à la blague, doué pour la déception, concède qu’il a toujours gardé en lui le désir de plaire à ses parents même s’ils sont souvent présentés comme « des énergumènes déconnectés et plus grands que nature dans ses spectacles ». « Je ne veux pas leur faire honte, c’est ma façon de les sanctifier, je les taquine dans le respect. »Questions en rafaleEs-tu pessimiste ou optimiste? Je suis pessimiste par rapport à beaucoup de choses, mais je suis très optimiste face aux nouvelles générations. Les jeunes dans la vingtaine sont allumés.Quel livre trouve-t-on sur ta table de chevet en ce moment? Je lis l’œuvre de Michel Houellebecq ces jours-ci. Le cynisme français à son meilleur!Dans tes oreilles? Je suis un grand fan de rap. Pour moi c’est très près de la poésie parce que c’est une prise de parole. Si mis ensemble de façon efficace, les mots provoquent une image forte.Qui t’inspire dans le paysage humoristique? Louis-José Houde. C’est l’humoriste de toute une génération. Il prend le temps d’écrire, il a une discipline.Qu’est-ce qu’on serait surpris d’apprendre de toi? Je me passionne pour les chaussures et j’en fais collection. Je suis à ma 20e paire depuis janvier. Je participe aux Sneaker cons!Si tu avais un super pouvoir, ce serait lequel? Contrôler le temps, l’accélérer, le reculer. Je suis né en 1987 avec trois siècles de retard donc j’irais assurément visiter cette époque!Si tu pouvais te réincarner, ce serait en qui ou en quoi? En chanteur yéyé des années 50-60 ou en l’arme avec laquelle Paul Verlaine visa Arthur Rimbaud. J’aimerais être aux premières loges de ce moment!Si tu avais la chance de discuter avec une de tes idoles mortes, ce serait qui?Louis IX, mais je suis tellement gêné juste d’y penser, je ne serais pas à la hauteur. Ou encore Saint-Pierre pour savoir ce qui s’est réellement passé! Ou bien Maurice Richard, Gaston Miron, pour qui j’ai beaucoup de respect. Sinon, Marlene Dietrich, ma première flamme, femme fatale des années 30.Le saviez-vous?À l’automne 2018, il a remporté son premier Gémeau (Interprétation humoristique 2018) et a obtenu des nominations en tant que Révélation de l’année et Numéro de l’année au gala Les Oliver 2018.
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