Dan Bigras
Un deux pour un à Mont-Laurier
Les 31 octobre et 1er novembre prochains, la Maison Lyse-Beauchamp invite Dan Bigras pour deux évènements d’envergure. L’artiste viendra présenter une conférence « Vivre ensemble » et son spectacle « Le Temps des Seigneurs, 25 ans, 25 chansons ». Le Courant s’est entretenu avec lui.
D’abord, donnez-nous de vos nouvelles. Comment allez-vous et comment va votre santé?Ça va très bien. Beaucoup mieux. Après l’annonce de mon cancer en 2017, ça a été la chirurgie, les traitements de chimio, les métastases, les nombreux rendez-vous. Un an après j’annonçais ma guérison, mais avec des risques de récidive. Les rendez-vous trimestriels avec mon oncologue sont devenus des rendez-vous bi annuels. Je devais être suivi de près pour cinq ans. Avec la naissance de mon fils, je pense qu’une des meilleures nouvelles de ma vie a été quand on m’a dit plus de cancer, plus de métastases et que j’étais maintenant dans les très faibles taux de récidives possibles, dans les 19%.Pourquoi avoir accepté l’invitation de la maison Lyse-Beauchamp?Parce que c’est ma job, parce que je suis là pour ça. Parce que tout le monde mérite un sourire, un peu d’attention. Il ne faut pas avoir peur de parler, de voir les choses en face et d’agir. Personne ne peut vivre sans un sourire, un encouragement. Personne ne peut vivre sans reconnaissance. Un sourire, un petit geste, ça ne coûte pas cher et ça fait toujours la différence. Moi j’ai besoin de ça. J’ai besoin pour mon propre équilibre de m’impliquer, d’aider. Je le fais pour le Refuge et je le fais autant que je peux. J’ai besoin de sentir que je fais peut-être une toute petite différence.De quoi traitera votre conférence, « Vivre ensemble », qui sera présentée au Café de la Gare le 31 octobre prochain?D’avoir besoin du regard des autres pour être capable de vivre et de changer, d’accepter d’harmoniser sa vie en affrontant ses difficultés, de trouver une solution à chaque problème, du refus d’abandonner, de la capacité de s’exprimer afin de changer nos perceptions face aux autres et à nous-même, de l’importance d’un premier regard ainsi que la puissance de notre parole, de vivre en société et non pas simplement les uns à côté des autres, de prendre conscience de ce qui nous entoure. Par exemple, la personne qui voit un jeune en détresse au coin d’une rue et qui détourne le regard pour ne pas le voir et l’aider et bien son refus de voir vient confirmer qu’elle l’a vu. À quoi peut-on s’attendre de votre spectacle du lendemain à l’Espace Théâtre?C’est un balayage, un ramassage de tout ce que j’ai fait, de tout ce que je suis et de ce dont je suis le plus fier. J’ai voulu que ça groove. C’est à saveur un peu plus jazzé. Avec ma gang ont fait des supers harmonies, on aime ça. Quand on se met à bouger les épaules en même temps, ce n’est pas une chorégraphie préparée, c’est parce qu’on tripe, qu’on le “ feel ”, qu’on groove. Le plus important dans la musique, c’est poésie et groove. Le spectacle est plus sobre. On le fait à quatre musiciens et on chante tous les quatre. Avant, je partais à huit, mais je veux ça plus simple, plus pur. C’est certain qu’on retrouve mes racines de bars. J’ai évolué longtemps dans les bars et j’ai beaucoup aimé ça. Ça m’a appris beaucoup de choses et fait évoluer. Je n’en serais pas là aujourd’hui si je n’avais pas passé par les bars. Les gens qui viennent nous voir là ne sont pas plus caves que ceux qui viennent à la Place des Arts. Quand j’ai fait mon premier album, on a voulu me dire que maintenant je ne pouvais plus chanter ceci ou m’habiller comme ça. Ce monde-là, je les ai “ sacrés ” dehors. Je suis qui je suis, je viens d’où je viens. C’est important l’authenticité. Je l’ai toujours été et ça va continuer. Je présente qui je suis, comme je suis.Quel sont les projets à venir pour vous?La musique. Oui il y a la tournée, que je n’avais vraiment pas prévue, mais la musique. J’ai fait plein de choses. J’ai touché à beaucoup de choses. J’ai été acteur, par exemple, j’ai joué pendant deux ans dans « Dernier chapitre », pendant six ans dans « 30 vies ». J’ai réalisé deux films. J’ai été auteur, animateur, j’ai fait de la radio. Je vais peut-être y retourner d’ailleurs. Une fois, on m’a déjà demandé si je me prenais pour un acteur. Quand je joue, je me prends pour un acteur, quand je fais un film, je me prends pour un réalisateur… Mais pour la musique, ce n’est pas pareil. C’est toujours là, c’est toujours ça. On dirait que c’est génétique. C’est toujours en dedans de moi et c’est vraiment ce qui me plaît le plus et je ne peux pas m’en passer.
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