Roch Voisine
« Un peu comme un rendez-vous intime »
Roch Voisine sera de passage à l’Espace Théâtre le 9 novembre prochain pour présenter son spectacle Roch Acoustique. Voix, guitares et clavier se marieront pour offrir une formule intime et acoustique qui revisite ses grands succès et fera découvrir l’artiste d’une façon différente. Le Courant s’est entretenu avec lui pour en savoir plus.
À quoi doivent s’attendre les gens qui iront vous voir en spectacle le 9 novembre?
« C’est un concert acoustique. On est trois sur scène. C’est très intime, c’est plein d’histoires et d’anecdotes. On fait des chansons que tout le monde connaît, puis on en fait qui n’ont pas souvent été entendues. On fait pas mal le tour de ce que j’ai fait depuis 30 ans. C’est intéressant parce que quand on fait un concert acoustique comme ça, la proximité est importante. Pour nous, le challenge est de transformer ces chansons-là. Il y en a plusieurs qui étaient dans un monde ”pop” avec beaucoup d’arrangements. On les a dépouillées et on a joué avec ça. On présente aussi des chansons que, honnêtement, je n’avais pas faites en concert et que, parce que le format de la chanson fonctionne très bien en acoustique, j’ai décidé d’ajouter. C’est à la fois un concert de chansons que les gens connaissent, mais ils vont aussi découvrir des petites choses. »
Est-ce que le spectacle est inspiré de votre nouvel album? Parlez-nous de cet album.
« Non, du tout, le nouvel album et sa tournée commencent au mois d’avril. C’est un peu mélangeant. La tournée Americana du nouvel album qui vient juste de sortir sera en avril prochain. On espère revenir dans votre coin parce qu’on sait qu’il y a beaucoup de gens qui aiment la musique country, et ça va aller plus en ce sens avec ”full band”. Ce qui s’en vient pour Mont-Laurier, début novembre, c’est un concert acoustique. Pour le nouvel album, ça fait dix ans que les gens me demandent quand je vais revenir sur scène avec la tournée Americana. On a attendu un beau chiffre rond : dix. On essaie une nouvelle compilation en y ajoutant trois nouvelles chansons. Deux chansons originales que j’ai écrites avec des amis et un duo avec Isabelle Boulay d’une chanson classique, ”Crying”. »
Qu’est-ce qui vous fait prendre la tangente un peu plus country?
« Il y a dix ans, on a fait 200 concerts. On a fait des festivals, fait des salles et vendu un demi-million d’albums avec l’Europe. Ça a été un phénomène ici au Québec. Deux fois le Centre Bell… Ça a été une grosse affaire et pour le plaisir, on s’est dit que ce serait bien de souligner le dixième anniversaire. C’est quelque chose qui plaît aux gens. On a du fun et ça nous donne aussi une bonne raison pour retourner sur la route et en donner aux gens qui en redemandent. »
Vous environnez les 30 ans de carrière; qu’est-ce qui vous motive à continuer encore?
« J’aime beaucoup faire des concerts. Je fais aussi des projets spéciaux, comme ”Forever Gentlemen” l’an passé et l’an prochain. J’alterne ça avec mes propres concerts. Je trouve toujours des choses le fun à faire; c’est un métier qui est le fun. Honnêtement aussi, comme on ne vend plus de disques, il faut faire de la tournée parce que sans ça, on ne peut pas nourrir notre famille (rires). Quelqu’un qui ne fait pas de tournée ne peut pas [en] vivre. C’est un mal pour un bien, car moi j’aime vraiment ça, faire de la tournée. J’aime me promener. Je n’aime pas beaucoup être au même endroit tout le temps. Il y en a qui sont au même endroit plusieurs semaines ou plusieurs mois; moi, j’ai toujours un peu de misère avec ça. J’aime ça me déplacer et aller voir les gens. Avec la tournée acoustique qui est une plus petite production, ce qui est le fun, c’est qu’on peut se permettre d’aller vers les gens et d’aller en région. C’est vraiment cool. Moi, je suis privilégié; les gens viennent et la moyenne est bonne. Habituellement, les salles sont pleines. »
Vous nous racontez tout ça avec beaucoup de passion. Vous avez touché à beaucoup de choses; la musique, bien sûr, mais vous avez été comédien, animateur, commentateur… Est-ce qu’il vous reste des rêves à réaliser?
« Il y en a tout le temps. Le métier change constamment. Il y a aussi le challenge du fait que notre industrie ne va vraiment pas bien. Il y a beaucoup d’artistes qui abandonnent. Moi, je suis chanceux parce que les gens continuent de venir me voir. Je peux encore développer des idées intéressantes. C’est important d’arriver avec des choses pour surprendre encore les gens. Tant qu’ils sont au rendez-vous, on peut se permettre de faire des projets le fun, prendre des risques. Quand on pense à une tournée acoustique comme ça, avec aussi peu d’effectifs et avec lesquels, après chez vous, on s’en va en Europe pour un mois, on s’aperçoit que ça marche. C’est motivant. C’est une belle surprise, les gens aiment beaucoup ça et nous, on continue. Les gens en veulent encore, et nous on aime ça! »
Voir plus de : Culture
Denis Rodier en séances de dédicaces montréalaises
Fort de son succès obtenu en Europe par la parution de son dernier ouvrage, La 3e Kamera, l’Illustrateur Denis Rodier, …
Notre-Dame-du-Laus inaugurera bientôt sa Clinique culturelle
Le 5 décembre prochain, la Municipalité de Notre-Dame-du-Laus présentera en primeur sa Clinique culturelle, un nouvel espace dédié à la …
Plusieurs intervenants réagissent
Maintenant que la décision de raser le couvent de Labelle est fortement envisagée, voici les réactions de la mairesse et …