Le patrimoine au goût du jour
Vanessa Feidler : maréchale-ferrante
Vanessa Feidler, 20 ans, est maréchale-ferrante. Originaire de la Belgique et établie à Mont-Laurier avec sa famille depuis maintenant 11 ans, elle est la grande gagnante du concours Équi Junior 2019. Beaucoup plus présent en France, c’est la première fois cette année que le concours se déroule au Québec. Il a pour but d’apprendre aux jeunes maréchaux-ferrants et aux étudiants en médecine vétérinaire à travailler ensemble. La victoire de cette jeune passionnée lui permettra donc de partir une semaine en France pour présenter son projet.
« Avant, les maréchaux-ferrants et les vétérinaires avaient chacun leur vision et leur façon de penser et ne travaillaient pas ensemble, mais sans changer, le métier a beaucoup évolué et les façons de le percevoir aussi », a raconté Vanessa Feidler.
Le maréchal-ferrant exerce un métier très ancien lié au cheval. Il est un artisan dont le métier consiste à ferrer les pieds des chevaux et autres équidés et à s’occuper de leur parage. C›est un métier vieux de plus de 2 000 ans. Il n’y a pas si longtemps, la maréchalerie était pratiquée régulièrement puisque les chevaux servaient aux transports, aux travaux de la ferme et en forêt ainsi qu’aux sports.
On peut presque dire que de nos jours, une grande partie du travail que faisaient les maréchaux-ferrants est devenu celui des mécaniciens. Maintenant plus axé sur les sports équestres comme les courses, les randonnées, l’équitation classique ou western, le travail du maréchal-ferrant se voit remis au goût du jour.
« Ce n’est pas un métier facile. Il n’est pas réglementé et n’est pas régi par un ordre professionnel. […] C’est vraiment important d’être bien formé et de savoir ce qu’on fait, car le bien-être du cheval en dépend. C’est pour ça aussi que la base du métier est restée la même, mais qu’il a évolué en s’ouvrant à l’aspect plus médical. Il y avait des croyances il y a 20 ans qui ont complètement changé aujourd’hui et on se dit qu’à l’époque on était complètement dans le champ, mais non parce qu’à ce moment-là c’est ce qu’on connaissait, c’est ce qui était fait. On n’en savait pas plus et c’était correct. Le temps passe, le métier évolue avec les connaissances qui grandissent. C’est pour ça qu’il faut toujours continuer à se former », a expliqué la jeune femme.
Vanessa et le concours
Le concours remporté par Mme Feidler s’étendait sur plusieurs mois puisqu’il s’agit en quelque sorte d’un projet en plusieurs étapes, dont les recherches, les démarches, les essais et les résultats sont compilés et présentés dans un document à la toute fin.
« Ça a commencé vers le mois de mars. Au début, toutes les six semaines, on avait une formation de deux jours où un clinicien, vétérinaire ou maréchal-ferrant d’expérience, venait offrir conférence et partage de connaissances. Durant ces cliniques-là, on a vraiment beaucoup appris. Durant tout ce temps-là, en parallèle, chaque élève devait se trouver un projet qui impliquait un cheval qui avait un problème et trouver la manière de le régler ou de l’améliorer. On ne peut pas toujours guérir le cheval, mais on peut trouver des moyens pour l’aider et le rendre confortable », a expliqué la jeune maréchale-ferrante.
Le but de Vanessa en participant à ce concours était de s’améliorer et de se forcer à faire des recherches. Son projet a impliqué quatre ferrages et une grande période de recherches et d’écriture pour pouvoir le documenter. « On voyait le cheval qui travaillait, on identifiait la problématique, on expliquait les démarches faites pour l’aider. Tout notre travail était compilé, documenté pour pouvoir arriver avec une conclusion explicable à la fin du projet et une explication du processus », a précisé Mme Feidler.
C’est en octobre dernier, lors de la convention annuelle des maréchaux-ferrants à Québec, que la jeune femme a dû présenter son projet terminé et a été désignée comme la gagnante.
Elle ira donc une semaine en France pour présenter son projet et vivre une expérience avec les maréchaux-ferrants de là-bas.
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