En spectacle à Mont-Laurier
Jacques Michel : du bonheur et du rire à venir
Né en 1941 en Abitibi, Jacques Michel a débuté sa carrière de chanteur et de guitariste à 16 ans. Le 13 mars prochain à 20h, il sera sur la scène de l’Espace Théâtre, apportant avec lui un vent de liberté à travers ses plus récentes chansons et grands classiques tels que « Pas besoin de frapper pour entrer chez moi ». Après 35 années de navigation, de voyages et d’aventures de toutes sortes et aussi d’absence en tant qu’auteur-compositeur, il a repris sa plume pour donner naissance à son tout récent album « Tenir ».
Vos compositions dégagent souvent de l’espoir, de l’ouverture, du bonheur, mais aussi de l’engagement social et politique. Qui est Jacques Michel?
Mes parents et grands-parents étaient des pionniers. En Abitibi, si on voulait survivre, il fallait s’entraider. D’où le thème de solidarité qui revient souvent dans mes chansons. On me disait souvent que j’avais la même tête dure que mon oncle. Il remettait toujours les choses en question et il n’acceptait pas les injustices; j’ai fait comme lui. Je suis sensible à ce qui arrive aux autres. On le voit dans « Un nouveau jour va se lever » et dans « Amènes-toi chez nous ». Politiquement, on le voit dans « Tenir », mon dernier album. Je tiens ça des miens et du milieu où je suis né. J’ai été très chanceux : j’ai rencontré dans ma vie des gens qui m’ont aidé. Quand on est chanceux et comblé, on a le devoir d’aider les autres. Pour moi, cela a toujours été une règle : t’as beaucoup reçu mon homme, c’est à ton tour de donner! J’ai mangé mes claques dans la vie comme tout le monde. Les gens disent qu’on sort plus fort d’une épreuve ou d’un deuil; moi je dis le contraire : on avait déjà la force de traverser une épreuve, mais on ne savait pas qu’elle était déjà en dedans de nous. On ne sort pas plus fort : on sort plus conscient des forces que l’on porte en soi.
Vous faites partie de ceux qui, au Québec, ont vécu la belle époque de la Révolution tranquille et des grands succès musicaux; qu’est-ce qui vous marque le plus aujourd’hui?
La Révolution tranquille s’est passée au Québec de 1960 à 70, mais partout à travers le monde durant cette décennie, il se passait pas mal de choses : les Afros-Américains se battaient pour leurs droits civiques; les Américains de toutes les couleurs manifestaient contre la guerre du Vietnam; les Algériens se battaient pour leur indépendance; les Français barricadaient Paris et en 1968, la Tchécoslovaquie vivait son Printemps de Prague. Partout sur cette planète, une nouvelle génération, dont je faisais partie, se levait pour essayer de changer le monde, le rendre meilleur. Il y en a qui nous disent qu’on n’a pas trop réussi, mais je leur réponds : qu’est-ce que ce serait, si on n’avait rien fait! J’adore et j’haïs la politique. Je m’y intéresse beaucoup… Je n’aime pas la façon dont on fait la politique aujourd’hui. L’écologie m’intéresse aussi. On a une planète; il faut tout faire pour la conserver en santé. C’est le voilier dans lequel on voyage. Si on n’entretient pas notre voilier, on va finir par un naufrage. Il y a toute une jeunesse qui semble en prendre conscience actuellement. À Montréal, des gens ont pris la rue pour la planète, c’était pacifique et c’était super. Prendre la rue, c’est prendre la parole!
Parmi toutes vos œuvres artistiques, laquelle vous a marqué le plus au cours de votre carrière artistique et pourquoi?
Quand je n’ai plus de plaisir à jouer une chanson, je change l’arrangement (musical). Chacune d’elle éveille un plaisir différent et il y toute une gamme de plaisirs. Les chansons qui me font le plus plaisir à chanter ce sont celles qui parlent de mon coin de terre en Abitibi. Mes deux préférés sont : « Tenir » et « Amènes-toi chez nous ».
À 78 ans, vous avez toujours cette belle énergie et une voix toujours aussi puissante. Quel est le secret de votre jeunesse?
Ma grand-mère était très énergique : même quand elle était mal en point, elle disait toujours : je ne suis jamais malade! Elle est décédée à 93 ans. Du côté paternel, j’ai des tantes qui sont mortes à 100 ans. Pratiquer la voile te garde vraiment en forme. Je fais toujours un parallèle entre la scène et la voile : on commence par écrire les chansons, faire les mélodies sur les textes, faire des arrangements, répéter avec les musiciens, dresser l’ordre de passage de chacune des chansons dans le spectacle et essayer de voir comment tu vas les présenter. La voile, c’est pareil : tu dois tenir compte de plein de facteurs comme la météo, les moments de l’année où tu peux traverser l’Atlantique avec beaucoup moins de risques. Ça demande beaucoup de travail et de préparation.
Que souhaitez-vous faire vivre ou transmettre aux gens qui iront voir votre spectacle?
Mon premier objectif est de les rendre aussi heureux que je le suis sur scène. À date, c’est un succès énorme : les gens rient durant mon spectacle! Je leur parle entre les chansons; les gens ne s’ennuient pas.
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