Francine Ouellette
Bip numérisé et de nouveau disponible
C’est en 1995 que Francine Ouellette publie Bip, un livre complètement différent de ce à quoi elle a habitué ses lecteurs. Publié par les Éditions Libre Expression, ce livre est épuisé. Il a été repris, en 2001, par les Éditions Alexandre Stanké. Dernièrement, il a été numérisé et sera à nouveau disponible pour venir bercer l’âme.
Pour ceux qui ne vous connaitraient pas encore, tracez-nous un petit portrait de Francine Ouellette et de son parcours littéraire.
Mon parcours date de loin. Ma première publication c’est en 1984 et ce fut une œuvre majeure, dans le sens que c’est Au nom du père et du fils et c’est ce qui m’a fait connaitre partout. La télésérie a contribué beaucoup, car elle a connu un énorme succès autant ici qu’à l’étranger. Puis à suivi Le sorcier. Je voulais écrire sur ce qu’on est nous. Je suis née à Montréal, mais mon père est natif de Mont-Laurier. (…) J’ai fait mes études à l’École des Beaux-Arts et ensuite, je suis tout de suite venue enseigner l’art plastique à la polyvalente Saint-Joseph. C’était évident dans ma tête que je ne retournerais jamais en ville. J’ai ensuite écrit Sir Gaby du lac en 1989 où il est question de protection de l’environnement. (…) En 1992- 93, ça a été Les Ailes du destin et Le Grand Blanc, où je partage ma passion de l’aviation, car je suis pilote moi-même et je suis allées dans le Grand Nord avec mon mari qui était pilote de brousse. Après ça, c’est là qu’est paru Bip.
Justement, ce livre est épuisé. Il a été numérisé et remis en vente. Pouvez-vous nous en parler?
Bip c’est mon plus vieux personnage. Il fait partie de ma vie depuis le jour où, en 1968, je me suis retrouvée pour la première fois devant une classe. Ça ne parait plus, mais j’étais d’une timidité maladive. (…) Je dessinais beaucoup et tout d’un coup, ce petit personnage-là est né. J’ai conservé ça et plus tard, c’est devenu un conte illustré. Ce n’est pas de la littérature jeunesse, ça s’adresse à un public de tout âge, car c’est beaucoup une œuvre philosophique. L’écriture de Bip est venue comme ça et quand il est né, j’en avais tellement besoin. Il m’a fait tellement de bien. Il est devenu mon ange gardien. Il me suit dans le temps et chaque fois qu’il arrive quelque chose qui m’interpelle, il réapparait et m’inspire. Il est candeur, profondeur et lucidité à la fois. (…) C’est en 1995 que se fait sa première sortie. Cette version-là, on ne peut plus l’avoir, elle n’existe plus. Le livre est écrit en trois parties et c’est en 2001 qu’il a été repris par les Éditions Alexandre Stanké qui publie cette fois l’intégral de l’œuvre. Le premier, le titre était simplement Bip et avec la réédition, ça a changé pour Bip, fantaisie philosophique. Encore une fois, cette version est épuisée et avec l’arrivée de la Covid, mon éditeur et moi on s’est dit que ce livre fait tellement de bien qu’on devait faire en sorte de pouvoir le partager aux gens de nouveau. C’est là que l’idée de la numérisation est venue. On a eu tellement de misère, car la fiche graphique n’était plus compatible, on a dû envoyer ça en France et c’est là qu’on a fini par trouver une solution. C’est pour ça que ça a été plus long et que ça fait à peine un mois que c’est sorti. Comme ces temps-ci, à cause de la Covid, tout est au ralenti, on ne projette pas une nouvelle version livre.
Le numérique, voyez-vous ça d’une manière positive ou croyez-vous que ça nuit au milieu littéraire?
Je vais être franche, en tant qu’auteur, on ne fait pas d’argent avec ça. Si je prends l’exemple de ma saga Feu, qui pour le moment compte cinq tomes qui ont tous été numérisés, le dernier livre, Le patriote errant, quand il est sorti, le lendemain, il était piraté. Les gens pouvaient le trouver gratuitement. C’est comme pour la musique. C’est la problématique du numérique.
Il semblerait qu’en temps de pandémie ce soit très difficile pour les auteurs. Qu’en pensez-vous?
C’est difficile dans le sens qu’on sort peu. Là, moi, je continue d’écrire. Je poursuis ce que j’aime et je ne me pose pas la question à savoir si ce sera édité ou non, car je n’en ai aucune idée. C’est un peu comme au début, quand personne ne voulait de mes œuvres, j’ai continué d’écrire. Ça, c’est ma réalité. C’est probablement plus difficile pour les nouveaux auteurs qui essaient de se faire connaitre. Ce n’est pas facile, quand il n’y a pas de salon du livre, pas de rencontre en bibliothèque, aucun événement culturel. Même moi, ça me manque.
Que prépare Francine Ouellette? Quels sont ses projets en cours ou à venir?
Je continue d’écrire ma saga. Comme je dis, je ne sais pas si ça va mener à l’édition, mais c’est ça la réalité des auteurs et du monde de l’édition. J’aime créer, j’ai toujours aimé écrire et je suis en train d’écrire le tome six de ma saga, advienne que pourra. Je dois le dire, c’est vraiment bon (rire). Avec Le patriote errant, on s’approchait de plus en plus de la région, là, je suis dans la région. On a est arrivé à Lac-des-Iles, Lac-du-Cerf, Buckingham, en 1906. Là, c’est juteux!
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