Ludovick Bourgeois
« Le contact avec le public m’a beaucoup manqué »
Le 28 novembre, Ludovick Bourgeois sera de passage à l’Espace Théâtre pour présenter un spectacle en formule intime. Depuis sa victoire à La Voix, il y a trois ans, il a su s’imposer dans le paysage artistique québécois et il ne cesse d’évoluer en tant qu’artiste. C’est avec grand plaisir qu’il disait se préparer à venir à Mont-Laurier.
Le contexte particulier de la dernière année n’a pas été facile. Qu’est-ce que la pandémie a signifié ou changé pour vous?
On a parlé beaucoup de se réinventer. C’est un peu ce qu’on fait chaque fois que le milieu de la musique change donc on est un peu habitué, mais en même temps c’était l’occasion de travailler des trucs que normalement on ne ferait pas dans une année normale. J’ai fait des covers sur les réseaux sociaux et de la belle vidéo, ce que je n’aurais pas fait si nous n’avions pas été en confinement. J’ai fait des EP acoustiques, des EP de covers, toutes des choses que je n’aurais pas faites normalement.
Vous vous définissez de plus en plus en tant qu’artiste et votre style se précise. Est-ce que vous trouvez difficile d’être encore comparé à votre père?
Pas du tout. Ça arrive de moins en moins. Comme j’ai toujours dit, de me faire comparer à mon père, un homme qui a gagné sa vie pendant plus de 25 ans dans la musique au Québec, ce n’est pas la pire comparaison que j’ai eue. Ça ne me dérange vraiment pas. Je suis unique, authentique et les comparaisons ne me font pas croire que je ne le suis pas.
Est-ce que le spectacle que vous allez présenter à Mont-Laurier est celui qui avait été conçu au départ ou avez-vous dû l’adapter à cause du contexte?
J’ai été obligé de m’adapter. Le contexte demande de trainer moins de gens sur la route et de limiter les contacts. Quand on est appelé à se déplacer entre les régions, on fait en sorte de respecter le plus possible la distanciation, de ne pas voyager à sept dans un même véhicule. Normalement, on aurait été sept ou huit sur scène, mais là, on ne sera que deux. On prend aussi les techniciens de la place. On arrive avec nos guitares, on se branche et on présente un spectacle acoustique beaucoup plus intime. L’autre version du spectacle sera présentée éventuellement. Il a fallu qu’on s’adapte, mais c’est agréable comme formule, car une proximité se crée avec les gens. Ça apporte une autre ambiance et on a l’impression de présenter le spectacle comme si on était en visite à la maison. (…) J’essaie de garder des surprises pour le spectacle officiel, mais ce que les gens verront sera un mixe de mes deux albums et c’est certain qu’il y a des incontournables que mon public veut entendre et je vais leur faire ce plaisir-là.
Parlez-nous du contexte qui a inspiré votre dernier album.
L’album a été, en grande partie, écrit sur la route. En voyage, ce qu’on ne peut plus faire. Ça fait réfléchir. On a passé de beaux et bons moments en Californie. On s’est promené partout dans l’Ouest américain pour trouver des endroits inspirants. J’ai l’impression que ce contexte de voyage se ressent dans l’écriture. On était loin des distractions et on a pu prendre un temps de recherche pour le son et je crois que c’est ce qui fait que mon album 2 me ressemble encore plus.
Qu’est-ce qui s’en vient pour vous dans les prochains mois?
Je continue à écrire. Je disais qu’il faut se réinventer et j’ai l’impression que ce pourrait être bien de sortir un autre album. Peut-être que ce sera la solution pour repartir la machine quand tout va rouvrir. Ça pourrait permettre de présenter du matériel qui reste cohérent avec le temps et le moment présent. Mon dernier album a été fait en 2019 et si on se remet à faire des spectacles et des tournées seulement en 2022, je veux que ce que j’offre reste d’actualité. Je me pose la question. Je continue donc d’être créatif pendant que j’ai le temps de le faire et on verra ce que l’avenir réserve.
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