L’Exposition Revisiter RESSAC de Geneviève Baril
La quiétude dès le premier regard
Depuis le 26 novembre et jusqu’au 13 février 2021, le Centre d'exposition de Mont-Laurier présente Revisiter RESSAC de l’artiste Geneviève Baril. L’exposition a débuté par une visite guidée en compagnie de l’artiste qui s’est fait un plaisir de partager sa démarche artistique.
« J’habite en Mauricie dans un petit village qui s’appelle Champlain et qui est situé sur la route 138 qui longe le fleuve. Dans mon processus de création, au départ, il y a toujours une cueillette d’éléments naturels. Pour RESSAC, c’était des marches le long du fleuve. Ça commence toujours dans la nature et après j’apporte la matière que j’ai choisie, mais je préfère dire la matière qui m’a choisie, car bien souvent c’est elle qui m’apparait », a raconté l’artiste.
Cette fois, inspirée par des milliers de roseaux, Geneviève Baril présente une exposition de sculptures, installations et projections vidéo. Elle propose des œuvres épurées, qui poussent vers l’essentiel et amènent les gens vers une sensation de calme et d’apaisement.
« Quand je travaille, crée ou installe mes œuvres, j’ai toujours la volonté de recréer la même sensation que j’ai quand je suis dans les débuts de mon processus de création, quand je suis dans la nature et que je ressens le temps, la lenteur, l’apaisement, le silence. J’essaie de transmettre cet état-là », a confié Mme Baril.
Les œuvres de l’exposition RESSAC ont été exposées à Trois-Rivières en 2017. Pour l’exposition de Mont-Laurier, Mme Baril est revenue à son inspiration de départ pour créer de nouvelles œuvres spécialement pour notre région et qu’elle a ajoutées à certaines déjà existantes.
« Dans les deux derniers mois, j’ai revisité cette exposition-là pour ma venue à Mont-Laurier, de là le titre Revisiter RESSAC. Il y a des sculptures qui sont restées intactes, d’autres qui ont été transformées et d’autres qui sont nouvelles, qui n’étaient pas dans le premier RESSAC. Ça vient du désir de ne pas reproduire une exposition de manière identique, d’avoir un côté unique pour chaque endroit », a précisé l’artiste.
Elle a aussi confié qu’elle n’avait aucune attente face au public et à la compréhension que celui-ci peut avoir de ses œuvres. « Ça se vit différemment d’une personne à une autre. Il y a même des gens qui perçoivent des choses que moi-même je n’avais pas vues ou ressenties. Je n’ai pas d’attentes et j’apprécie quand les gens me partagent comment ils se sentent, même s’ils ne se sentent pas bien et n’aiment pas ça. L’échange est vraiment agréable, car en atelier on n’en a pas beaucoup, c’est un travail solitaire. »
L’artiste a aussi mentionné que lorsqu’elle a la chance de rencontrer les gens et de discuter avec eux de son travail, elle fait attention de ne pas trop donner d’information « afin de garder une espèce de poésie des matériaux » et fait en sorte que ce ne soit pas trop au premier degré. Elle souhaite laisser les visiteurs être absorbés par les œuvres et se créer leur propre imaginaire.
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