Histoire et généalogie
Deux grands passionnés de la région ne demandent qu’à partager le passé
Nostalgie? Plus ou moins, mais passion, amour de l’Histoire et respect des aïeuls, font partie des nombreuses raisons que mentionnent André Cadieux et Daniel Brosseau, deux amoureux d’Histoire et de généalogie qui vivent dans la région et qui sont très actifs sur les réseaux sociaux dans le but de partager leur passion, leur savoir et leurs découvertes.
Pour les deux hommes, il est important de se souvenir pour avancer, de savoir d’où on vient pour savoir où on va et qui on est, ainsi que de partager ce qui a été fait pour comprendre la société dans laquelle on vit.
Ne pas laisser le passé disparaître
« J’ai toujours eu un intérêt, mais je crois que le déclencheur pour moi a été en 2011, quand j’ai appris le départ des Bénédictines et le projet de rachat des installations par la Municipalité. Je trouvais dommage que tous les souvenirs des sœurs à Mont-Laurier se taisent à jamais. J’ai demandé à Denise Florant Dufresnes, qui à cette époque travaillait pour la Société d’histoire et de généaologie, de me donner un coup de main pour convaincre la sœur supérieure de me recevoir pour lui proposer de filmer le monastère et ses dépendances avant qu’elles quittent », a raconté André Cadieux.
Prouvant, par ce projet, le sérieux de ses démarches, il s’associe avec la Société d’histoire et de généalogie des Hautes-Laurentides (SHGHL) et la vidéo, issue du projet, est mise en vente un peu partout dans la région. « Ensuite, j’ai continué de collaborer avec la SHGHL et d’autres vidéos ont été réalisées. On m’a aussi demandé de m’occuper de leur page Facebook. Mon but était, entre autres, de faire partager les trésors photographiques du Studio Boudreault qui avaient été achetés par la Municipalité de Mont-Laurier et qui avaient fermé ses portes », a-t-il expliqué.
À la fin de sa collaboration avec la SHGHL, l’homme met en place son idée d’une page Facebook qu’il nomme « Nos racines ». Ouverte à tous, avec la possibilité pour les gens de télécharger le contenu, elle propose une quantité incroyable de souvenirs. En plus de ce que ce passionné partage, il est aussi possible à ceux qui le suivent de partager, de commenter et d’alimenter ladite page en y apportant leur contribution. Cette façon de faire permet à « Nos racines » d’être bien alimentée et depuis, elle continue de diversifier ses sujets selon l’intérêt des gens.
« Pour moi, c’est devenu un lien hors du commun de découvertes, de documents qui racontent l’histoire de la région, de témoignages de gens qui racontent leur vie et partagent leurs souvenirs », a conclu M. Cadieux.
Savoir d’où on vient pour savoir qui on est
« Je suis venu au monde à Montréal et on m’a mis à la crèche sous la responsabilité des sœurs de Sainte-Croix. Je suis arrivé dans la région environ en 1964. J’avais près de deux ans et ma famille d’accueil vivait à Labelle à ce moment. Par la suite, j’ai été transféré à Mont-Laurier et c’est la famille Riopel qui m’a élevé. Je n’ai jamais été adopté et j’utilise encore le nom qu’on m’a donné à la crèche. À mes yeux, j’appartiens à la région. Après des recherches, j’ai découvert mes vrais parents en 1991. J’ai toujours été un féru d’histoire et un collectionneur d’antiquités; oui, ces recherches ont attisé mon amour pour les choses du passé et mon envie de savoir, mais cet intérêt était là bien avant », a confié Daniel Brosseau.
Dès sa tendre enfance, M. Brosseau est entouré de gens qui ont contribué au développement de la région. Se faisant déjà raconter des histoires du passé et étant dans un milieu où tout contribuait à lui faire vivre des moments particuliers et à lui donner le goût de la découverte et du savoir, il ne pouvait en être autrement pour lui que de développer une passion.
S’il décide d’être très actif sur les réseaux sociaux, c’est dans le but de partager et de se souvenir. « J’ai commencé avec une page qui s’appelait, à l’époque, « L’histoire de Mont-Laurier en photos ». J’ai commencé ça début 2015 avec mon fils Simon qui m’a été d’une aide précieuse au niveau technique. (…) J’ai appris et ça s’est poursuivi et modifié. C’est devenu « L’histoire de Mont-Laurier et du comté d’Antoine-Labelle », puis il y a eu l’arrivée de la page « Il était une fois les Laurentides », une sur le curé Labelle, une sur les ponts couverts du Québec et plusieurs autres par sujets. Je suis passionné d’histoire et je ne voulais pas qu’on oublie ce que les familles ont vécu. Je souhaitais aussi que les gens partagent des photos et fassent revivre, de cette façon, le passé. J’ai de plus en plus de gens qui s’abonnent à mes différentes pages. Ça va bien et ça prend de l’ampleur. Je dirais que l’histoire et la généalogie sont de plus en plus populaires. (…) J’ai même été approché par d’autres régions et certaines sociétés d’histoire pour prendre en charge leur page. J’adore ça », a raconté M. Brosseau.
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