Parc linéaire Le P’tit Train du Nord
Des paysages remarquables à protéger
Afin de s’assurer que les générations futures puissent profiter des mêmes paysages magnifiques que nous le long du P’tit Train du Nord, les MRC de Rivière-du-Nord, Pays-d’en-Haut, Laurentides et Antoine-Labelle ont mandaté l’Institut des territoires (IDT). Celui-ci doit mener à bien un projet un peu fou: protéger des sections du parc linéaire au « paysage remarquable » dans le cadre de la Loi sur la conservation du patrimoine culturel.
« C’est un banc d’essai, reconnaît André Goulet de l’IDT, chargé de ce projet, parce que ça n’a jamais été fait avant. C’est un statut qui n’a encore jamais été attribué au Québec. Nous serions les premiers. »
Pour réussir cette mission, une consultation publique a été lancée en ligne le 22 janvier, sur le site https://ptittraindunord.com/consultation/. Jusqu’au 15 mars, tout le monde est invité à y prendre part, qu’on soit de la région ou non. On peut participer de trois façons:
En contribuant à la cartographie collective, en identifiant ses endroits préférés le long du parc linéaire (tant le patrimoine naturel que le patrimoine bâti peut être soumis);
En imaginant le P’tit Train du Nord dans 100 ans;
En partageant avec la communauté les photos de ses endroits préférés, dignes d’une carte postale.
La consultation connaît déjà une grande popularité. En date du 28 janvier, le site avait reçu 205 visiteurs et 25 personnes se sont inscrites pour y laisser un commentaire. « C’est bien parti, confirme André Goulet, ça permet d’identifier les secteurs qui ont une forte valeur patrimoniale et ceux aux prises avec du développement actuellement, ce qui les rend moins intéressants. On invite les gens à continuer. Participez en grand nombre! »
Lorsque la consultation sera terminée, l’IDT compilera tout ce que le public aura partagé avec lui dans un rapport, qui sera soumis au ministère de la Culture. Des attributs paysagers et écologiques y seront identifiés et le rapport recommandera d’assurer une certaine protection de ceux-ci. « On parle vraiment d’apposer un Sceau d’excellence, qui est plus une reconnaissance qu’un statut d’aire protégée, explique André Goulet. Ça témoigne de l’importance patrimoniale du parc, tant pour son côté historique – le train, après tout, est pour beaucoup dans le développement des Hautes-Laurentides – que pour le côté récréotouristique. »
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