Grands Prix de la culture des Laurentides
Célébrer la parole et l’écrit
Culture Laurentides a tenu ses 31ème Grands Prix de la culture des Laurentides le 30 novembre dernier au Théâtre du Marais de Val-Morin. Cet événement annuel célèbre le talent et l’engagement dans tous les domaines artistiques et culturels de la région. Cette année, les Lettres et les Bibliothèques étaient à l’honneur.
Parmi les lauréats, l’artiste multidisciplinaire de la parole Marc Sauvageau s’est vu remettre le prix Passion, remis en partenariat avec les députés des Laurentides de l’Assemblée nationale du Québec, pour son apport dans la valorisation de la langue et l’art du slam auprès de milliers d’élèves, et pour souligner sa passion pour la médiation de la littérature. M. Sauvageau s’est vu remettre une bourse de 1000$ accompagnant ce prix.
Depuis 2008, l’artiste parcourt les écoles primaires et secondaires pour faire découvrir les beautés de la poésie et du slam aux jeunes. « C’est un des prix les plus importants que j’ai reçus par rapport à la reconnaissance de ce que je fais. C’est un peu le résumé des 13 dernières années, où j’ai mis les jeunes à l’avant dans ma pratique artistique », explique-t-il.
« Ça représente la somme de tous ces efforts et ma volonté de m’investir avec les jeunes. Il y a 14 ans, j’ai réalisé qu’il faut apprendre tôt à être créatif dans le monde où l’on vit. Et la littéracie à l’école est un point sensible. Par le biais de la poésie, les jeunes apprennent des façons différentes de s’exprimer, même s’ils ne sont pas bons en français à la base. Au début, ils pensent souvent qu’ils n’aiment pas la poésie, mais je leur démontre à quel point elle est partout, comme dans la musique, et qu’elle peut être simple. C’est là que l’impact est grand et le slam est une belle porte d’entrée pour ça, ça fait des miracles », poursuit M. Sauvageau.
Recherche de sens
Pour l’artiste, maîtriser la langue française est une faculté nécessaire. « Aujourd’hui, à l’ère des réseaux sociaux, ce ne sont pas les façons de s’exprimer qui manquent. Mais mon Dieu que tu peux le faire tout croche! Le sens des mots que tu emploies, la recherche qu’il y a derrière te permet de structurer tes opinions pour les transmettre de façon intelligente. C’est ce qui permet d’avoir un impact positif, de nous faire avancer en tant que société. Le prix Passion, pour moi, ça démontre ce que ça peut apporter et changer chez les jeunes. On voit un réel effet positif, tant au niveau psychologique qu’artistique, en plus d’être éducatif », ajoute celui qui a débuté sa pratique professionnelle il y a 23 ans.
Prix Artiste de l’année dans les Laurentides
En collaboration avec Culture Laurentides, le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) a également remis le prix Artiste de l’année à l’écrivain Ugo Monticone lors de l’événement. Assorti d’une bourse de 10 000$, il est attribué à un artiste ou un écrivain qui se démarque par le dynamisme de son parcours et l’excellence de ses réalisations récentes.
M. Monticone, qui est également conférencier, a publié son premier livre il y a 20 ans, Chroniques de ma résurrection, précurseur d’une série de récits ayant pour trames de fond la découverte du globe. Parmi ceux-ci, Le vendeur de goyaves, un roman immersif numérique, voit le jour en 2015. Poursuivant sur cette lancée, il publie Tracés de voyage en 2020, un survol de ses 20 dernières années à visiter autant de pays, en y intégrant des animations en réalité augmentée. Le globe-trotter a également présenté des ciné-conférences à plusieurs dizaines de milliers de personnes dans le monde pour le compte des Grands Explorateurs.
Le dessinateur Denis Rodier de Rivière-Rouge et l’artiste en arts visuels Richard Purdy de Sainte-Agathe étaient également au nombre des finalistes pour le prix du CALQ cette année.
Pour consulter la liste complète des lauréats: www.culturelaurentides.com.
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