Diluvio, un regard sur les inondations
Après avoir visité une petite ville du nom de San Rafael, dans la région de Veracruz au Mexique, Myriam Lambert a imaginé une exposition sur le déluge qui frappe annuellement cet endroit. On peut la découvrir au Centre d’exposition de Mont-Laurier jusqu’au 2 avril prochain.

Pour illustrer ces inondations, Myriam Lambert a créé l’exposition Diluvio. Dans cette exposition, une barque est suspendue au plafond, entourée de 300 à 320 fils représentant la pluie. Le tout se trouve à la même hauteur, ce qui donne l’impression au visiteur d’être dans l’eau. L’artiste explique que « Le lieu le plus important pour eux, c’est leur barque, car c’est le seul endroit où ils sont protégés lors des inondations ».
Originaire d’Authier en Abitibi, Myriam Lambert est une artiste qui crée des œuvres issues de lieux de mémoire, dans des communautés de partout dans le monde. En 2001, elle a déménagé à Québec où elle travaille à la direction générale et artistique d’Avatar.
À San Rafael, elle raconte que lorsqu’elle a interrogé les habitants de ville pour trouver un lieu de mémoire important, on lui répondait qu’« il n’y a pas de lieu de mémoire vraiment important ici, puisque tout le secteur est inondé chaque année, et parfois même deux ou trois fois par année ».
Le Rio Bobos, le fleuve qui passe dans la ville de San Rafael, monte en crue à cause des pluies diluviennes qui sévissent dans les montagnes à l’ouest de là. Ces pluies diluviennes font déborder le fleuve, qui monte à la hauteur de San Rafael, une région où il y a une grande sécheresse. À cause de cette grande sécheresse, l’eau ne rentre plus dans le sol. « Avant, il n’y avait pas ces pluies diluviennes là dans les montagnes », explique l’artiste.
Cette exposition a été montée pour la première fois dans l’église de San Rafael. Myriam Lambert raconte que lors de cette première exposition, « Plusieurs restaient longtemps et pleuraient ». Elle ajoute que « Les inondations c’est éprouvant à chaque fois pour eux. C’est comme si on passait au feu à chaque fois, ils perdent tout. Avec cette œuvre, je voulais rendre ce moment-là beau, pour rendre hommage à la force des habitants qui restent sur place ». C’est la première fois que cette exposition est montée dans une autre église, considérant que le Centre d’exposition de Mont-Laurier était l’ancienne chapelle des sœurs moniales bénédictines, ce qui est symbolique.
Cette exposition est aussi une réflexion sur les inondations qui se produisent un peu partout dans le monde. On pense à Venise, aux Pays-Bas, à la fonte des glaciers, etc.
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