Les services de santé dans les Hautes-Laurentides (2/5)

Publié le 13 juin 2023 par In Médias

De gauche à droite sur la photo, les docteurs Henri Cartier, Toussaint Lachapelle et Albiny Paquette. (Photos gracieuseté - SHGHL).

Par Suzanne Guénette.

En 1885, le Curé colonisateur Antoine Labelle fait un voyage de cinq mois en France pour sensibiliser des jeunes Français à sa cause. Il convainc un jeune baron âgé de 24 ans, Joseph d’Halewyn, qui avait fait ses études chez les Jésuites, pour ensuite étudier la médecine et le droit à l’Université catholique d’Angers. Le jeune noble s’installe à Nominingue en 1886 et y demeurera jusqu’en 1912. C’est lui qui soigne les résidents lorsqu’une terrible épidémie de typhoïde s’abat sur la région en 1893.

À l’automne 1896, arrivent de Lyon, en France, des religieuses de l’ordre des Chanoinesses des Cinq Plaies. Dès leur arrivée, elles ouvrent un orphelinat et, peu après, un hôpital pouvant recevoir une quinzaine de patients. Au besoin, elles visitent les malades à domicile pour leur prodiguer des soins.

Autres médecins

En 1911, après des études en chirurgie et en obstétrique, Toussaint Lachapelle déménage à Mont-Laurier. Il se construit une belle résidence avec bureau et pharmacie sur la rue de la Madone. En 1914, il est nommé coroner du district de Montcalm, poste qu’il occupera pendant plus de 35 ans. Homme dévoué à ses patients et à ses concitoyens, son activité ne se borne pas au seul domaine médical. Il devient homme d’affaires en se portant acquéreur de la compagnie Électrique de Mont-Laurier, de l’Électrique de Ferme-Neuve ainsi que de l’entreprise de contreplaqué de Sem Lacaille à Bellerive. Le Dr Henri Cartier, quant à lui, après avoir pratiqué à Nominingue, s’établit à Mont-Laurier où il sera médecin de 1910 à 1920.

Le Dr Joseph-Henri Albiny Paquette, après avoir été employé à la Croix-Rouge au Proche-Orient, entre ensuite au service des hôpitaux de Paris, en 1914. Membre de l’armée canadienne, il est nommé officier médical du 69e régiment à Shorncliffe en 1916 puis officier senior du 10th Reserve Battalion à l’hôpital militaire canadien no 8, à Saint-Cloud, en 1917. Promu adjudant-major de cet hôpital en 1918, il occupe par la suite le poste de radiologiste à l’hôpital Princess Patricia à Eastbourne, en Angleterre, en 1919. À son retour au Québec, il exerce sa profession de médecin à Mont-Laurier. Puis il délaisse la médecine avant de se tourner vers la politique. Il sera maire de Mont-Laurier, de 1926 à 1935, préfet du comté de Labelle de 1929 à 1932, député de l’Action libérale nationale dans Labelle en 1935, député sous la bannière de l’Union nationale en 1936, secrétaire de la province du mois d’août 1936 à novembre 1939, et finalement, ministre de la Santé de 1936 à 1958.

À Notre-Dame-du-Laus, le Dr Osward René de Cotret sera le premier véritable médecin à s’établir avec sa famille. Il y pratique une dizaine d’années, c’est-à-dire jusqu’au début des années trente. Le Dr Albert Hamel y exerce de 1933 à 1935.

Dans les municipalités de Val-Barrette, Kiamika, Guénette et autres secteurs non desservis par un médecin, le docteur Joseph Désiré Hélie, par son dévouement et par sa détermination, prend soin de la santé de ses concitoyens.

À L’Annonciation, deux médecins père et fils, soignent les résidents : les Drs Côme et Jacques Cartier.

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