Johan Sarrazin coupable d’exploitation sexuelle sur un adolescent

Publié le 18 mai 2022 par Gilles C. Poirier

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Gilles C. Poirier

Chroniqueur judiciaire | gcpoirier@inmedias.ca

Le 2 mai 2022, l’homme d’affaires de 55 ans de Rivière Rouge Johan Sarrazin a été déclaré coupable de contacts sexuels sur un adolescent alors qu’il était en situation d’autorité. Il a été acquitté sur les trois autres chefs d’accusation.

Johan Sarrazin doit revenir devant le tribunal le 16 septembre 2022 pour les plaidoiries sur sentence et le juge pourra décider de la peine lors de cette audience. (Photo L’info de la Lièvre – Archives)

Le 14 septembre 2020, Johan Sarrazin a comparu au Palais de justice de Mont-Laurier pour être accusé de quatre chefs d’accusation: deux chefs d’accusation de contacts sexuels avec un enfant âgé de moins de 14 ans, d’agression sexuelle et de contacts sexuels avec un adolescent alors qu’il était en situation d’autorité.

Le procès de Johan Sarrazin s’est tenu les 24 et 25 février 2022. Seul le plaignant a témoigné au procès tandis que l’accusé, ce qui est son droit, n’a pas témoigné pour contredire ou donner sa version des faits.

Déclaré coupable

L’accusé a abordé le plaignant lorsqu’il était à vélo le long de la route pour lui offrir un emploi de journalier dans son entreprise. Il avait 13 ans et c’était au début des années 2000. L’accusé quant à lui était de 20 ans son aîné.

Lors de son témoignage, qui n’a pas été contredit, le plaignant a déclaré avoir un statut privilégié par rapport aux autres employés, que l’accusé était généreux envers lui, ce qui lui a valu des insultes. Il a expliqué que les contacts sexuels ont commencé environ un an et demi après son embauche. Il a ajouté que plus tard, il se rendait chez l’accusé pour recevoir de l’argent en échange de faveurs sexuelles pour acheter de la drogue jusqu’à ses 18 ans.

Le tribunal a considéré que le témoignage du plaignant était cohérent, malgré que certains faits n’étaient pas à son avantage. Il a également mentionné avoir menti aux enquêteurs dans des déclarations antérieures, qui remontent à plusieurs années, parce qu’il avait honte.

C’est lors d’une rencontre des narcotiques anonymes que le plaignant a déclaré publiquement ce qui s’était passé et a décidé d’aller de l’avant avec une plainte.

Dans sa décision, le juge Bénard en est venu à la conclusion que l’accusé était en situation d’autorité et que la preuve établit hors de tout doute raisonnable la culpabilité de l’accusé sous l’accusation d’exploitation sexuelle.

Acquitté de trois chefs d’accusation

L’accusé a été libéré de deux chefs d’accusation de contacts sexuels envers un enfant de moins de 14 ans. Lors du contre-interrogatoire, l’avocat de la défense a fait dire au plaignant que les contacts auraient plutôt commencé vers l’âge de 14 ans et demi. À l’époque, l’âge du consentement était de 14 ans, tandis qu’il est de 16 ans aujourd’hui.

L’accusé a également été acquitté de l’accusation d’agression sexuelle. Le juge a conclu que le témoignage du plaignant entraîne un doute raisonnable dans l’esprit du tribunal quant au consentement apparent.

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