Lacs et cours d’eau
La Municipalité de Kiamika souhaite protéger ses bandes riveraines
Le 20 juillet, la Municipalité de Kiamika a envoyé une lettre aux habitants du secteur du lac François afin de rappeler à la population l’importance des bandes riveraines pour la protection des lacs et des cours d’eau.
C’est après avoir reçu des plaintes de certains résidents du lac François à Kiamika que la Municipalité a décidé d’envoyer des lettres aux propriétaires riverains de ce secteur. La raison? Certains riverains auraient coupé le gazon trop près du lac, ce qui laisse une bande riveraine trop courte.
La Municipalité souhaite renaturaliser les bandes riveraines de ses lacs et cours d’eau. Des inspections auront notamment lieu au mois de septembre 2022 au lac François et des avis d’infractions pourront être émis.
Selon Tommy Millette, inspecteur en bâtiment et environnement à la Municipalité de Kiamika, « Il est de la responsabilité de chaque propriétaire de laisser sa partie de bande riveraine dans son état naturel, que ce soit au lac François ou sur tout autre lac et cours d’eau ».
M. Millette, explique que même si ces lettres ont été distribuées aux résidents du lac François, le règlement concernant le contrôle de la végétation en bande riveraine s’applique à tous les propriétaires riverains de Kiamika. Ce dernier souligne notamment une particularité du lac François: « Plusieurs chalets et résidences qui se trouvent en bordure du lac ont été construits avant la mise en place de ce règlement. Certains chalets ont aussi été construits à l’intérieur des bandes riveraines au lac François, mais aussi ailleurs ».
« Tout le monde est tenu à la même règlementation concernant les bandes riveraines, ça ne s’applique pas qu’aux résidents du lac François. »
– Tommy Millette, inspecteur en bâtiment et environnement
Depuis 2003, les bâtiments doivent être construits à 20 mètres de la ligne des hautes eaux. Cependant, les bâtiments qui ont été construits avant la mise en place de ce règlement ont des droits acquis: « Il faut trouver un juste milieu. Le but n’est pas non plus de délocaliser les riverains, mais seulement d’avoir une bande de protection entre le littoral et la rive », explique Tommy Millette.
Le règlement relatif au zonage sur le contrôle de la végétation stipule que la tonte de gazon, le débroussaillage et l’abattage d’arbre sont interdits à moins de 3 mètres à partir de la ligne des hautes eaux de tous les lacs et cours d’eau. De plus, la bande riveraine doit avoir 10 mètres de large si la pente est inférieure à 30% et 15 mètres si la pente est supérieure à 30%.
La Municipalité souhaite faire une transition par étape pour appliquer ce règlement: « Avant d’appliquer le 10 mètres de bande riveraine, nous souhaitons mettre en place une bande riveraine d’au moins 3 mètres. Cela permettrait une transition progressive vers l’objectif de 10 mètres. Cela s’applique aussi dans toutes les municipalités d’Antoine Labelle », explique M. Millette.
L’importance d’une bande riveraine
M. Millette souligne qu’une bande riveraine a plusieurs bénéfices et permet de garder un lac en santé. Il explique qu’un gazon non entretenu sur le bord de l’eau agit comme un filtre lors de pluie et permet d’empêcher les sédiments de s’écouler dans un lac ou un cours d’eau. L’ombre des arbres sur le littoral permet d’éviter la prolifération d’algues. Une bande riveraine naturelle permet aussi à des animaux de trouver refuge.
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