Relier le parc Kiamika au parc Montagne du Diable en 2025
Alors que la MRC d’Antoine-Labelle avait comme projet de relier toutes les municipalités de son territoire par un réseau de sentiers récréotouristique, L’info s’est interrogé sur le développement de ce projet
C’est en juin 2023 que la MRC d’Antoine-Labelle a embauché Vincent Normandeau, dans le but de mettre sur pied ce projet, intitulé Connectivité durable. Néanmoins, le projet s’est mis en branle 2022. « La genèse du projet est issue du Fonds régions et ruralité (FRR) volet 3, du ministère des Affaires municipales », note M. Normandeau.
Ce dernier nous apprend que ce projet de Connectivité durable comporte 7 phases. La première phase est de relier le parc régional Kiamika au parc régional Montagne du Diable, en passant par les municipalités de Ferme-Neuve, Mont-Saint-Michel, Lac-Saint-Paul et Chute-Saint-Philippe.
Selon M. Normandeau, les phases 2 et 3 viseront à connecter le parc régional du Poisson-Blanc au réseau et descendre vers les municipalités du sud de la MRC, soit Notre-Dame-de-Pontmain et Notre-Dame-du-Laus. Ensuite, ce sera au tour de la Vallée de la Rouge, puis enfin aux villages plus au nord, comme Sainte-Anne-du-Lac.
« Ce qu’on veut ultimement c’est de stimuler l’économie de la région, développer l’offre touristique, et amener le touriste à parcourir nos différents villages », explique le chargé de projet, spécifiant au passage que les locaux pourront aussi bénéficier de ce réseau. « On souhaite que nos citoyens utilisent le réseau pour aller au travail, par exemple ».
Une phase 1 complétée en 2025
Cela fait maintenant un an que le dossier est sur la planche à dessin de M. Normandeau et le projet va bon train. Ce dernier affirme être allé sur le terrain à la rencontre des résidents des secteurs clés. « Deux premiers emplacements ont été choisis pour les deux premières bulles touristiques », a partagé le chargé de projet, gardant des éléments de côté pour l’effet de surprise.
Alors que le tracé des sentiers est encore à l’étude, M. Normandeau a choisi de garder le tout sous silence. Néanmoins, il mentionne son intérêt à faire passer l’itinéraire par les rangs de Würtele, entre Ferme-Neuve et Lac-Saint-Paul. « Les rangs de Würtele ont un cachet champêtre magnifique. Il y a des producteurs maraichers et des vallons magnifiques. Nous sommes allés cogner aux portes et nous avons discuté avec des citoyens pour savoir quelles seraient les meilleures options de cohabitation ».
Avec une première phase bien avancée, de premiers tests sont prévus pour le printemps et l’été 2025. Des panneaux de signalisation et des sites d’hébergements devraient être mis en place dans la foulée. « Je voudrais que pour l’hiver 2025-2026, on y voie circuler les premières motoneiges électriques. »
Un réseau terrestre complet
On vise donc à relier le parc régional Kiamika au parc régional Montagne du Diable avec des sentiers de vélo, de quad, de voiture et de motoneige. Pour ce faire, on évitera le plus possible de créer de nouveaux sentiers, en utilisant principalement des chemins secondaires ou tertiaires. « On retrouve un paquet de chemin en milieu forestier, certains pourraient être visés par des réfections. On ne parle pas de pavage, mais plutôt d’utiliser des chemins en voie partagée. Cela rend les routes plus sécuritaires pour les résidents aussi, en réduisant la vitesse dans ces secteurs de villégiature. »
Dans la volonté de poursuivre les efforts d’électrification des moyens de transports dans la région, le chargé de projet mentionne que des bornes de recharge seront placées à des endroits clés, que ce soit pour les voitures, les motoneiges et les vélos électriques.
Côté hébergement, comme mentionné plus haut, on devrait voir apparaitre une offre plus large. « Il y a déjà une offre dans les parcs. Maintenant, on veut sortir des parcs, faire des installations touristiques à l’extérieur des parcs, soit proches des villages ou près des points d’intérêt. Une firme d’architecte a été embauchée afin de choisir les designs et donner une signature architecturale unique pour la région », explique M. Normandeau, gardant toujours quelques éléments dans sa manche.
Du canot-camping sur nos rivières
Toujours dans le dossier du projet de Connectivité durable, on prévoit structurer l’offre de canot-camping sur la rivière Rouge, mais aussi sur la Lièvre et sur la Kiamika. Déjà très présente sur la rivière Rouge, elle sera développée aussi sur les deux autres rivières. « La région est un paradis pour le canot-camping. Il serait pertinent de développer l’offre de canot-camping sur ces deux rivières, notamment sur la Lièvre entre Mont-Saint-Michel et Ferme-Neuve. »
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