Gare de Mont-Laurier : la démolition toujours à l’étude
Une rencontre avec différents ministères et la MRC d’Antoine-Labelle a récemment eu lieu au sujet de l’éventuelle démolition de la gare de Mont-Laurier. Pour l’instant, on est à l’étape d’analyse par le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD).
C’est le 17 septembre 2024, qu’une rencontre a eu lieu, organisée par la MRC d’Antoine-Labelle (MRCAL), avec le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) afin de discuter de l’avenir de la gare de Mont-Laurier. Le Ministère était présent à titre de propriétaire de la gare, alors que la MRCAL est, quant à elle, locataire du bâtiment.
À la suite de cette rencontre, le MTMD « […] devra analyser la demande de démolition de la MRC, afin de rendre une décision en concordance avec d’autres ministères, soit le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, le ministère du Tourisme et le ministère de la Culture et des Communications, lequel est d’ailleurs chargé du volet patrimonial. »
« À l’heure actuelle, le processus de réflexion sur l’avenir de la gare est toujours en cours et les discussions se poursuivent. Le Ministère continuera de suivre ce dossier et demeurera en contact avec ses partenaires, afin d’appuyer ceux-ci dans le cadre des prochaines démarches le moment venu », a partagé le MTMD, en date du 2 octobre, mentionnant par ailleurs que « Le MTMD demeure en attente de la demande de la MRC. »
Un dossier qui stagne depuis février 2024
En date du vendredi 27 septembre, Billie Piché, Coordonnatrice aux communications pour la MRCAL, affirmait, au nom de ses collègues, que « Le projet n’a pas cheminé depuis l’audience de la Ville de Mont-Laurier. »
Selon la MRCAL, aucune action ne peut être menée sans l’accord du MTMD. La MRCAL affirme attendre des nouvelles de la part du MTMD avant de procéder. « En ce sens, c’est au propriétaire de la gare, le MTQ, de se positionner. Tout comme pour le pont (du ruisseau Villemaire), nous sommes dans l’attente d’une décision. Nous ne pouvons donc pas faire avancer les dossiers de notre côté. On doit travailler en concertation avec le Ministère. Il doit être impliqué dans les démarches et être en accord avec les orientations. »
Une démolition complète
Rappelons que le 19 février le comité de démolition de la gare avait statué sur une démolition partielle du bâtiment, et qu’une nouvelle étude devait être réalisée pour évaluer cette nouvelle alternative. La MRCAL a cependant réitéré sa volonté de remplacer complètement la structure, rejetant ainsi le scénario de démolition partielle, soulignant l’impossibilité de le réaliser. « Ce choix est basé sur le fait que les deux scénarios, soit de conserver une partie de l’édifice actuel ou le restaurer en entier, rencontre les mêmes enjeux : l’ensemble des non-conformités du bâtiment à corriger, la perte de l’intégrité patrimoniale et l’utilisation de matériaux neufs quel que soit le projet. »
Le maire de Mont-Laurier et préfet de la MRC d’Antoine-Labelle, Daniel Bourdon, affirme, au nom de la MRCAL, ne pas vouloir débourser pour une rénovation de la gare. « Si le gouvernement souhaite la restaurer et payer 100% de la facture, il n’y a pas de problème. Cependant, l’architecte qui a réalisé le carnet de santé et qui a fait l’évaluation, ce n’est pas un « deux de pique ». Il est spécialisé dans le patrimoine et il a dit à de nombreuses reprises que la gare de Mont-Laurier, on ne pourra jamais la restaurer comme à l’origine. Elle a tellement été altérée à travers les années. Les rénovations passées n’ont pas été faites de façon mesquine, ils ont voulu l’améliorer, mais n’ont pas fait les travaux dans les règles de l’art. »
Un autre projet
M. Bourdon ne souhaite pas laisser le terrain de la gare dénudé. Il affirme qu’une consultation citoyenne aura lieu, afin de sonder la population au sujet du type de bâtiment qui sera mis en place sur ce terrain. « Il y a plein de possibilités », a-t-il dit, sans spécifier de date pour cette consultation publique.
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