La Relève : La musique traditionnelle, de génération en génération
Depuis toujours, la musique traditionnelle fait partie intégrante de la vie de l’Écorçois José Prud’homme. Aux côtés de ses fils, Jasmin et Vincent, ainsi que de Charles Quevillon, il continue de transmettre une passion née de ses racines familiales avec le groupe La Relève.
Au cours du dernier mois et demi, le groupe s’est produit à la brasserie Le Bistro, au Centre sportif et culturel de la Vallée de la Rouge, à la salle communautaire de Val-Barrette et même à l’Espace Théâtre, en première partie des Campagnards. José Prud’homme, seul membre original toujours actif, raconte les balbutiements de la formation :
« Ça a commencé en 1996. Avec deux petits Vaudry, on avait eu une demande pour un mariage du côté de mon cousin. Depuis, ça n’a jamais arrêté, même si les membres ont changé au fil des années (…) On faisait surtout des spectacles dans des bars, mais des bars, il n’y en a presque plus ! »
Maintenant, José Prud’homme est accompagné sur scène (et dans les salons) par ses fils Jasmin et Vincent ainsi que par Charles Quevillon, tous trois jeunes adultes. « On a été un bout à 3, seulement moi avec mes gars. Le folklore, ce n’est pas populaire comme les groupes de rock, ce n’est pas si facile de trouver quelqu’un. En 2022, Charles s’est ajouté. À quatre, c’est franchement plus le fun ! C’est plus professionnel aussi, plus complet », explique le patriarche.
Une affaire de famille
Est-ce que transmettre son amour de la musique traditionnelle à ses fils représentait pour José Prud’homme un devoir, ou est-ce arrivé comme ça, naturellement ? « C’est arrivé par la force des choses. On leur jouait déjà de la musique quand ils étaient dans le ventre de leur mère… C’est sûr qu’ils auraient pu ne pas aimer ça, mais ils ont embarqué. Ils ont aimé ce qui s’en dégageait. Il faut dire qu’il y a toujours de l’amour dans (la musique traditionnelle). C’est beau à voir aller », partage-t-il.
Il poursuit : « Les petits gars ont vraiment grandi là-dedans. Au début, c’était la cuillère, puis il y a eu la guitare, le piano… On faisait la tournée des foyers avec les Chevaliers de Colomb avant la pandémie. On faisait ça le dimanche, tout l’après-midi jusqu’en soirée. Ma mère, qui joue de l’accordéon, se joignait à nous avec mon oncle en plus de nos chums. »
« À la maison, c’est pareil, renchérit-il. Il y a toujours de la musique. Avec ma famille, on a même fait la messe de minuit du Lac-des-Écorces pendant trois ans d’affilée. La musique, ça fait vraiment partie de nous autres. »
À titre d’exemple, M. Prud’homme mentionne : « Ma mère joue le piano et l’accordéon, et les cousins et les oncles du côté de mon père, les Pauzé, ça jouait tous. C’est mon oncle qui m’a montré le violon. Quand il venait chez nous, je le voyais accorder son violon et il me jouait trois, quatre tounes… Ça m’a donné la piqure ! »
Des veillées comme dans le temps… Ou presque
Dans sa jeunesse, José Prud’homme a eu la chance de connaître les veillées à l’ancienne. « Oh oui ! », lance-t-il en riant. « Et on a perpétué ça… Quand on parle des bottes dans le bain et des manteaux sur le lit, c’est exactement ça. » Juste cette année, il a organisé deux réveillons (un réveillon familial, et un pour les « tous seuls », précise-t-il), de même que des fêtes d’anniversaire pour lui et pour son fils… « On était 86 dans la maison ! La plupart du temps, on est entre 35 et 50, mais des fois… Il y a plus de monde qu’on peut s’imaginer. C’est vraiment comme à l’époque. »
Ou presque. « On ne se le cachera pas que ça a beaucoup changé », nuance M. Prud’homme. « Ceux pour qui cette musique-là était celle de leur jeunesse, ils sont décédés pour la plupart. Il nous reste notre bonne vieille matante Estelle, qui est rendue à 96 ans ! » Chère matante Estelle, d’ailleurs, prend encore part aux veillées lorsqu’elle se sent en forme. On lui joue alors de vieilles chansons, ce qui ne manque pas de lui faire plaisir. Et il est là tout le sens de la musique traditionnelle pour José Prud’homme : « C’est de la musique qui est quand même simple et qui regroupe les gens. Il y a un aspect familial et amical. Ça permet de festoyer, on fait ça pour le plaisir. »
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