Agrandissement du site d’enfouissement de la RIDL : Des résidents de Mont-Laurier inquiets
Le 11 et le 12 février, des résidents de Mont-Laurier ont souligné leurs inquiétudes face à la mise en place du projet d’agrandissement du site d’enfouissement de la Régie intermunicipale des déchets de la Lièvre (RIDL), lors d’une audience publique.
![Sur la photo, de gauche à droite, Mario Lefebvre, Louiselle Martin et Patrice Coursol.
Photo Médialo – Maxim Ouellette-Legault](https://infodelalievre.ca/wp-content/uploads/sites/26/2025/02/ACT-RIDL-residents-836mots-1-1024x768.jpg)
C’est le 11 février en soirée et le 12 février en après-midi qu’une audience publique a eu lieu à propos de la mise en place d’un nouveau lieu d’enfouissement à Mont-Laurier.
Cette rencontre se veut la suite d’une longue procédure d’évaluation et d’examen à propos des impacts sur l’environnement du projet d’agrandissement du lieu d’enfouissement technique que souhaite mettre en branle la RIDL vers la fin 2025.
Pour remettre en contexte, c’est en mai 2020 que l’avis du projet a été déposé. Entre 2020 et 2023, la RIDL a réalisé une étude des impacts, étude qui a été remise dans les mains du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), en février 2023. En octobre 2024, une séance d’information publique a eu lieu, ce qui a ensuite mené à l’audience publique du 11 et 12 février.
Lors de la séance d’information publique, 4 requêtes avaient été soulevées par des citoyens. Ces mêmes citoyens ont discuté de leur requête à l’avant de la salle, lors de l’audience publique du 11 février.
Les requêtes de citoyens
Ce sont donc 4 citoyens qui se sont présentés à l’avant de la salle, en début de soirée du 11 février, afin de souligner leurs préoccupations vis-à-vis du projet d’agrandissement de la RIDL. Ceux-ci affirment représenter un groupe de citoyens concernés par ce projet.
La plupart d’entre eux étaient des résidents de la route Pierre-Neveu. Ils ont partagé leurs inquiétudes quant aux odeurs émises par le site d’enfouissement, la nappe phréatique, le son des machines de la RIDL, la détérioration de l’aspect visuel, la hausse de nombre d’oiseaux de proie et de carcasses d’animaux laissés par ceux-ci, ainsi que la baisse des valeurs des propriétés du secteur, dû à ces précédents facteurs.
On retrouve parmi eux Patrice Coursol, Mario Lefebvre et Louiselle Martin qui ont également accepté de partager leurs préoccupations en lien avec ce projet à L’info.
Résident du chemin Adolphe-Chapleau, Patrice Coursol s’est montré soucieux quant au choix de l’emplacement choisi par la RIDL, pour agrandir son lieu d’opération. Il mentionne d’abord que le lieu d’enfouissement est surélevé et que l’écoulement des eaux se fait vers la rivière du Lièvre d’un côté et vers le ruisseau Villemaire, de l’autre. « J’ai peur que la rivière du Lièvre se retrouve contaminée par ces écoulements. De plus, sur notre terre, nous avons une source qui fournit 7 maisons en eau potable. »
Loin de critiquer, M. Coursol se montre optimiste quant à un dénouement positif du dossier. « Je veux simplement m’assurer que la RIDL fasse ses devoirs. Avec le BAPE (Bureau d’audiences publiques sur l’environnement), je crois que nous aurons l’heure juste. »
Mario Lefebvre et Louiselle Martin, sont, quant à eux, résidents de la route Pierre-Neveu. Ils ont souligné d’abord leurs inquiétudes quant à la contamination des eaux et de la nappe phréatique. « On trouve qu’il y a beaucoup d’eau dans les environs, comme le ruisseau Villemaire et le lac Bélec.»
Le couple a aussi souligné que des odeurs se dégageaient du site actuel, et craignent que cela s’accentue avec l’inauguration du nouveau site. « Les odeurs sont récurrentes et ce n’est pas seulement deux résidences qui sont affectées », partage Mme Martin.
Le visuel est aussi un aspect qui angoisse les résidents de la route Pierre Neveu. « Il y a des résidents à moins de 350 mètres avec une vue sur le dépotoir. Imaginez avec le nouveau site, qui va avoir une hauteur de 20 mètres, les cyclistes sur le P’tit Train du Nord vont voir une montagne de déchet en arrivant à Mont-Laurier », ajoute Mario Lefebvre.
Alors que le site est loin d’être idéal, selon lui, ce dernier croit qu’il serait pertinent de chercher un meilleur site pour le nouveau lieu d’enfouissement. En attendant, il propose une solution temporaire. « Peut-être que la RIDR (Complexe environnemental de la Rouge) pourrait nous sauver. Une solution serait de transporter nos déchets vers la RIDR. On pourrait évaluer cette possibilité pour quelques années, le temps d’évaluer un site qui serait plus adéquat. » Il cite comme exemple la municipalité de Maniwaki, qui transporte ses déchets vers une autre municipalité.
En date du 11 février, la Ville de Mont-Laurier a mentionné ne pas avoir reçu de plaintes de citoyens quant à la mise en place du projet d’agrandissement de la RIDL. Une deuxième partie de l’audience publique est prévue pour le 11 mars, à la salle du Cœur Immaculée de Marie, au 570, rue Panet, à Mont-Laurier.
« Imaginez avec le nouveau site qui va avoir une hauteur de 20 mètres, les cyclistes sur le P’tit Train du Nord vont voir une montagne de déchets en arrivant à Mont-Laurier. »
– Mario Lefebvre
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