Mont-Laurier
Un résident de la MRC Antoine-Labelle nommé juge
La ministre de la Justice du Québec, Sonia LeBel, a annoncé le 8 novembre dernier la nomination de Me Frédéric Bénard à titre juge de la Cour du Québec. Le juge Bénard exercera principalement ses fonctions à la Chambre criminelle et pénale et à la Chambre de la jeunesse de Mont-Laurier. Le Courant l’a rencontré.
Comment avez-vous appris votre nomination?C’était le 7 novembre 2018 vers 15h, j’étais au tribunal en contre-interrogatoire dans une de mes causes, lorsque j’ai été informé de l’appel de la ministre. Elle m’a informé que ma candidature avait été approuvée par le conseil des ministres et j’ai dû cesser immédiatement mes fonctions d’avocat. Le lendemain, le ministère de la Justice rendait publique ma nomination dans un communiqué.Est-ce que ça pose problème de juger les causes de vos anciens collègues?Absolument pas. Les juges de la Cour du Québec dans les affaires criminelles et pénales sont d’anciens procureurs en pratique privée, procureurs de l’aide juridique ou procureurs du Bureau du DPCP qui ont œuvrés dans des causes criminelles et pénales et, pour beaucoup d’entre eux, ils ont eux des dossiers en commun. Pour ma part, les relations que j’ai entretenues avec les procureurs de la défense et du Bureau du DPCP ont toujours été des relations cordiales et non personnelles et en ce sens je ne me sens pas en conflit d’intérêt. Si je devais juger une cause avec un intervenant avec lequel j’ai des relations plus personnelles je devrais me retirer du dossier. avez-vous fait vos études?Je suis né à Montréal et j’ai terminé mes études collégiales au Cégep Ahuntsic. J’ai déménagé à Ottawa pour poursuivre des études de droit à l’Université d’Ottawa. J’ai obtenu une licence en droit civil (L.L.L.) en 2001 et un baccalauréat en «common law» (L.L.B.) en 2002. J’ai fait mon stage de droit au Bureau des substituts du Procureur général du Québec, aujourd’hui DPCP, au palais de justice de Salaberry de Valleyfield et j’ai été admis au Barreau du Québec en 2003.Parlez-nous de votre parcours professionnel?Après un bref passage dans un cabinet de pratique privé, j’ai occupé un poste de procureur à la cour municipale de Longueuil. Ensuite j’ai été engagé en début 2005 comme procureur à l’Aide juridique de Montréal au bureau des Affaires criminelles et, durant cette même année, j’ai été transféré au Bureau de l’Aide juridique à Kuujiuaq dans le Grand Nord du Québec jusqu’au milieu de 2007. L’année suivante j’ai été procureur au Bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) de Montréal. J’ai quitté le Québec pour vivre une nouvelle expérience et pendant les deux années suivantes, soit du mois d’août 2008 à juillet 2010, j’ai été procureur au ministère de la Justice à Saint-Paul en Alberta. Je suis revenu au Québec en 2010 et j’ai été embauché à Kuujiuaq, mais cette fois-ci comme procureur au bureau du DPCP jusqu’en 2014 et, par la suite, à Mont-Laurier jusqu’à ma nomination comme juge.Pourquoi Mont-Laurier?C’était mon choix. Après quatre années comme procureur aux poursuites criminelles et pénales à Kuujiuaq, j’avais la priorité dans le choix de ma nouvelle affectation. J’aurais pu être transféré à Montréal ou à Québec, mais j’ai choisi Mont-Laurier. J’ai toujours eu une grande affection pour la région. J’ai passé les fins de semaines et les étés de ma jeunesse dans la région, mes parents y ont toujours un chalet. Je suis un adepte des activités de plein air, que se soient la motoneige, le 4 roues, le ski alpin, les sports nautiques sans oublier la chasse au petit gibier.
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