Keven Laplante terrasse un shérif de Los Angeles et revient médaillé d’or en boxe

Publié le 18 août 2017 par Simon Dominé

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Le boxeur Keven Laplante, qui réside et s’entraîne à Mont-Laurier, s’est imposé dans la catégorie des 139 livres le 12 août dernier face à un shérif de Los Angeles, lors des Jeux mondiaux des policiers et des pompiers. Sa victoire lui a valu de revenir au Québec avec une médaille d’or accrochée autour du cou.

Keven Laplante terrasse un shérif de Los Angeles et revient médaillé d’or en boxe

Samedi 12 août, Los Angeles, Californie : le québécois Keven Laplante s’avance sur le ring de boxe. Au milieu d’une foule déjà acquise à son adversaire, il a pour seul public quelques membres de sa famille, ainsi que René Gratton et Stéphanie Carruthers, de l’Institut de Karaté Urbain, où il s’entraîne depuis deux ans. Face à lui, un shérif de Los Angeles, favori dans ce combat. Au signal donné, les deux policiers s’échangent des coups. À la fin du deuxième round, Keven revient s’asseoir auprès de René. Il jubile. En face de lui, le shérif ne fait pas le poids. Débordé, ce dernier s’affale à plusieurs reprises dans les cordes. Les Québécois attendent que l’arbitre arrête le combat, mais ce dernier donne chances après chances à l’Américain. « Donne tout ce que t’as », lance René à Keven. Le conseil paye. Les juges finissent par lui accorder la victoire par une décision partagée. Le rêve de Keven se réalise : le voilà médaillé d’or des Jeux mondiaux des policiers et des pompiers.« Je m’étais mis beaucoup de pression »À peine rentrés des États-Unis, René et Keven se retrouvent le 17 août à Mont-Laurier. À tête reposée, le boxeur analyse son combat. « Ç’a bien été, dit-il, sa médaille d’or serrée précieusement dans la main. J’étais stressé un peu. Ça faisait deux ans qu’on travaillait fort là-dessus. Je ne voulais pas décevoir personne. Je m’étais mis beaucoup de pression, mais une fois que le premier coup a été donné et que j’ai vu que j’étais amplement capable de le battre, le stress a disparu. Et de toute façon, ça va tellement vite qu’une fois que le combat a commencé, t’as plus le temps de penser à ça. Mais ce qui m’a aidé, c’est que j’étais sûr qu’on était prêt, qu’on avait tout fait ce qu’on avait à faire, que j’avais pas triché, que j’avais été discipliné dans tout. »Deux ans d’effortAprès avoir décroché sa première affectation pour la Sûreté du Québec (SQ) en Gaspésie, le policier originaire de Granby est arrivé à Mont-Laurier voilà quatre ans, avec sa conjointe. Depuis, il travaille au poste voisin de Maniwaki, qui dessert la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau. Il y a deux ans, il passe la porte de l’Institut de Karaté Urbain, annonce à René qu’il veut s’entraîner et que son objectif, c’est de se rendre aux Jeux mondiaux des policiers et des pompiers. « Perd du poids », lui conseille l’entraîneur. Le policier relève le défi : de 190 livres, il est descendu à 139. « Ce qui est merveilleux avec la boxe, c’est que c’est un sport qui te fait défouler, mais qui te fait autant travailler ton corps que ton mental, ton cardio, ta musculation, ton endurance, explique René. C’est pas pour rien qu’il a perdu au-dessus de 50 livres. C’est avec l’entraînement. »Dans les neuf dernières semaines qui précédent les jeux, l’entraînement devient plus intensif. Arrivée à Los Angeles le 6 août, la délégation apprend que plusieurs boxeurs ont déclaré forfait et au moment de la pesée, beaucoup sont reclassés dans la catégorie des 147 livres. Keven n’aura qu’un adversaire à battre pour empocher la médaille d’or. « On s’est arrangé pour faire des petits camps d’entraînement pour garder son attention et notre plan de match », raconte René. Les efforts ont payé : c’est Keven qui est monté sur la plus haute marche du podium. Keven promet d’autres combatEt maintenant, quelle est la suite pour lui? « Je vais prendre un peu de repos, parce que les deux dernières années ont été difficiles physiquement et mentalement, mentionne ce dernier. Ç’a été beaucoup de sacrifices au niveau de la famille, pour ma conjointe aussi. Je vais continuer à m’entraîner quand même en attendant. On va voir comment ça va aller pour la suite des choses, mais il va y avoir assurément d’autres combats. »« Une fois que le premier coup a été donné et que j’ai vu que j’étais amplement capable de le battre, le stress a disparu. » – Keven LaplanteKeven et René se sont entraînés à plusieurs reprises sur la place avant le jour J (photo : gracieuseté).

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