Motoneige
« Bien que très courte et difficile, la saison a été sauvée »
Fermeture du parc linéaire le P’tit Train du Nord aux motoneiges, annonce de certains relais disant que le week-end du 19 mars était le dernier, conditions des sentiers: tous les ingrédients sont là pour annoncer la fin de la saison de motoneige dans la région. L’info a communiqué avec la présidente de l'Association des Clubs de Motoneiges des Hautes-Laurentides (ACMHL), Denise Grenier, pour tracer le bilan de cette saison particulière.
« La fermeture du parc linéaire qui entraine la fermeture de trois clubs de motoneige, qui sont des portes d’entrée pour Mont-Laurier, et le manque de neige, ont eu une influence sur la fin de la saison. Avec les conditions météo de cette année, c’est de trois à quatre semaines de moins qu’ont eu les motoneigistes pour profiter de la saison », a confié Mme Grenier d’entrée de jeu.
Une saison qui se termine à ce temps-ci de l’année apporte, sans contredit, de grands impacts et particulièrement sur le plan économique. « Une saison courte et le manque de touristes venant de l’extérieur vont avoir occasionné des pertes financières significatives pour la région. Par chance, on a eu beaucoup de locaux. La saison a été bien différente », a expliqué la présidente.
Des revenus parfois amputés de moitié
Elle a enchainé en racontant que pour les entreprises qui offraient le gîte comme les hôtels, motels, pourvoiries et chalets, et qui devaient opérer à capacité réduite, les revenus de la saison ont été amputés de plus de la moitié.
« En plus, pour ce qui est des repas, les gens en hébergements pouvaient avoir un concept de service aux chambres ou pouvaient passer des commandes pour apporter. Ceux qui n’étaient que de passages devaient opter pour les commandes à emporter et manger en pique-nique. À moins trente, c’est moins agréable et moins populaire. »
« Comme les gens n’allaient pas dans le sud, ils sont revenus à leur amour pour la motoneige. Il y a eu aussi beaucoup de ventes chez les concessionnaires, allant jusqu’à la rupture de stock. On se croise les doigts pour que ça se poursuive. » – Denise Grenier, présidente de l’ACMHL
Sur le plan de l’achalandage et de la vente des droits d’accès, Mme Grenier a raconté que le nombre de ventes était très semblable à ce qui avait été dénombré dans les années passées et que c’était plutôt la clientèle qui avait changé cette année.
Une clientèle différente que d’habitude
« La clientèle était différente et même si au bout du compte la quantité se ressemble, cette année, on a vendu plus de droits d’accès annuel, mais moins de droits d’accès de location parce qu’on n’a pas eu de groupes de Français ou d’Américains. Il y avait donc moins de locations de motoneiges. »
Cette situation impacte donc les entreprises de location et l’ACMHL qui n’a pratiquement pas perçu de revenus provenant des droits d’accès de location qui sont plus dispendieux que les droits annuels.
La présidente a aussi affirmé que bien que plus difficile, la situation de cette année n’a pas tué la saison et que malgré tout, l’achalandage a été bon.
« Ce qui a été déplorable, c’est vraiment le manque de neige autant au début qu’en fin de saison. Habituellement, la saison se termine entre le 1er et le 15 avril et là, c’est fermé. C’est triste pour les motoneigistes, car pour nous, les OBNL, ça ne change pas grand-chose. C’est plus au niveau des retombées économiques et des emplois qui sont maintenus avec ça que ça fait mal. »
Bien que la saison ait été particulière, la bonne nouvelle c’est qu’il n’y a eu aucune problématique grave ou accidents majeurs, que ce soit ici ou ailleurs au Québec.
« Il y a eu un peu plus de bris du côté de nos surfaceurs à cause du peu de neige, mais nous n’avons pas entendu parler d’accidents graves ou de situations désolantes. À ma connaissance, cette année, les Laurentides n’ont connu aucun décès lié à la pratique de la motoneige. »
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