« Malentendu » autour des droits d’accès demandés à la chute Windigo

Publié le 16 décembre 2021 par Kathleen Godmer

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Kathleen Godmer

Journaliste | kgodmer@inmedias.ca

En août dernier, les frais de 8$ demandés pour avoir accès à la célèbre chute Windigo ont suscité le mécontentement de pourvoyeurs et d’hôteliers de la région. Le « malentendu » a fait l’objet d’une récente rencontre, selon la nouvelle directrice générale du Parc régional Montagne du Diable (PRMD), Isabelle Legault.

Selon la directrice générale, le PRMD va continuer de travailler sur l’aménagement du site de la chute Windigo, avoir une réflexion avec le conseil d’administration sur l’accès, l’achalandage et la gestion. (Photo gracieuseté – PRMD)

« On a effectivement eu cette rencontre à laquelle beaucoup de pourvoyeurs, hôteliers de la région de Mont-Laurier et des membres du conseil d’administration du parc ont assisté. Il y avait aussi la MRC, le CLD, des représentants de clubs ou associations, en fait, plusieurs acteurs du milieu. Je pense, vu que je n’étais pas en poste au début de cette histoire, que ça a permis d’expliquer mieux les enjeux et de voir ce qui accrochait au niveau des droits d’accès, de comprendre. Selon moi, on ne peut pas parler de litige, mais plutôt de malentendu », a raconté la nouvelle directrice générale, Isabelle Legault.

Selon elle, il était primordial d’expliquer encore plus clairement qu’étant donné sa localisation, la chute faisait partie du parc, mais que l’objectif du PRMD n’était pas de s’approprier la montagne où les quadistes et motoneigistes n’auraient plus leur place.

L’idée est plutôt de faire comprendre que le site de la chute étant multiusager, il est important de l’encadrer pour que tous puissent en profiter adéquatement, tout en préservant et en entretenant les nouvelles infrastructures et services qui y ont été installés dernièrement.

Changer les mentalités

« Il y a toute sorte de gens qui y vont: des quadistes, des motos, des VR, des randonneurs, etc. On souhaite que tous profitent de l’endroit dans l’harmonie. Les hôteliers et pourvoyeurs n’avaient peut-être pas compris cette nuance. La rencontre a été très amicale et respectueuse », a expliqué Mme Legault.

Elle a poursuivi en précisant que « ce que les quadistes mentionnaient était l’accessibilité à la chute. Quand tu es en quad, tu ne veux pas nécessairement venir faire de la randonnée, mais simplement venir voir la chute. Il était normal qu’ils se questionnent à savoir pourquoi ils devaient payer, s’ils n’utilisaient pas le site pour autre chose. Je crois qu’on va devoir travailler à changer un peu les mentalités. Il ne faut plus voir ça comme “je viens juste voir la chute”, mais plutôt comme “je viens profiter de l’endroit qui est bien aménagé et qui offre plus qu’avant”. Les gens se promènent sur le site. Avec les enfants, ils s’arrêtent au parc d’hébertisme, font le tour, s’arrêtent à la chute et profitent des différentes installations. »

Des solutions d’ici l’été

Selon la directrice générale du PRMD, le temps va faire son œuvre. Pour la notion des droits d’accès, les gens comprennent de plus en plus qu’il est impossible d’offrir toutes ces infrastructures et celles encore à venir sans demander une petite somme.

« C’est la survie du parc et de ses infrastructures. (…) La rencontre en a donc été une de pistes de solutions. Les gens présents avaient des choses à proposer. De notre côté, nous avons fait comprendre que les droits d’accès étaient là pour rester et que maintenant il fallait travailler sur le comment; comment on peut vendre le produit, comment on peut améliorer l’accès. On va réfléchir. On s’est laissé en disant que tous allaient travailler sur des solutions pour la saison estivale, car l’hiver, ce n’est pas un enjeu, car l’endroit est beaucoup moins multiusager à cette période. Tout ça part d’une question de gestion des usagers. Il y a de nombreuses formules sur lesquelles on peut travailler et c’est sur ça qu’on va se pencher. »

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