Le Centre de plein air de Mont-Laurier
Une planification ambitieuse à l’image de ses bénévoles
À Mont-Laurier, un groupe de bénévoles rêve d’un centre de plein air urbain quatre saisons. Bourrés d’ambitions et de complémentarité, ils ont déjà ouvert la voie en créant un organisme sans but lucratif pour atteindre leur but et voilà qu’ils dévoilaient au public, le 7 décembre 2021, leurs plans pour le futur.
C’est avec un appui de taille de la Ville de Mont-Laurier que les administrateurs de l’organisme sans but lucratif Centre de plein air de Mont-Laurier (CPAML) cheminent. Le financement et l’appui de la Ville ont été soulignés à plusieurs reprises pendant la présentation de la planification stratégique de l’organisme. Mais cet argent ne suffira pas pour faire aboutir les projets à court, moyen ou long terme qui sont présentés dans le plan. « Comme nouvel organisme, on se rive à plusieurs fonds auxquels nous n’avons pas accès avant deux ans d’existence de l’organisme », mentionne Pauline Ricard, présidente du CPAML.
Pour la Ville de Mont-Laurier, explique Anne-Julie Dubois du Collectif Nova qui accompagne l’organisme dans sa planification, investir dans le projet a pour objectif de conserver des infrastructures développées il y a 40 ans. Mais pour développer un pôle plein-air à la hauteur d’une « capitale » des Hautes-Laurentides comme l’explique Mme Ricard, l’heure est à la recherche de de financement.
Cet apport financier recherché est donc l’un des enjeux de la pérennité du projet. « Il faut acquérir des terrains. Présentement, certains appartiennent à Mont-Laurier, d’autres à Lac-des-Écorces ou à des privés », mentionne Anne-Julie Dubois. Le comité aimerait donc mettre la main sur des terrains qui permettraient d’améliorer l’accès et de construire un bâtiment d’accueil près du lac Thibault qui lui, aura été encerclé par des sentiers accessibles 12 mois par année.
Les ententes actuelles avec des privés sont stables dans certains cas depuis une trentaine d’années, explique Pierre Héroux, administrateur. « Mais si quelqu’un décède ou vend, on est à risque », soutient-il.
« L’un des terrains principaux utilisés actuellement par le projet, on le loue à 25 000$ par an, c’est très cher et c’est pour ça que nous envisageons des achats de terrain. » – Pierre Héroux
Comme le projet demande un investissement en temps de grande envergure pour les bénévoles actuels, trouver du financement pour engager une direction générale est donc aussi dans les priorités du groupe. Le CPAML a tout de même une bonne vision de son projet. La planification stratégique présentée contient d’ailleurs un plan concept qui représente une vision visuelle du projet terminé. On y parle de ski de fond et raquettes, bien entendu, mais aussi de randonnée pédestre et même de vélo de montagne et « fatbike » à long terme, de baignade et de location d’embarcations non motorisées aussi.
Forces et menaces
Si la force de ce projet de plein air réside dans sa proximité urbaine et son potentiel touristique en accueillant des véhicules récréatifs autonomes par exemple ou en se reliant au P’tit Train du Nord, sa faiblesse réside dans le fait que certaines pistes actuelles passent sur des terrains loués ou empruntés. « On a des plans B en tête comme le sentier du tour du lac », mentionne M Héroux. Le comité a d’ailleurs appris, le 8 décembre, que la Ville de Mont-Laurier conserverait l’espace de la station de pompage. Le comité doit donc, déjà, réviser ses plans, mentionne Hélène Bigras, administratrice.
L’entretien du site et des équipements acquis de l’ancien propriétaire sont aussi des enjeux. Le conseil d’administration du centre a déjà débuté des actions en prévision de rentabiliser le projet. Des demandes de subventions sont sur la table, un partenariat est établi avec le Centre de Formation professionnelle (CFP) de Mont-Laurier pour de la machinerie par exemple. Mais pour conserver l’aspect « accessibilité » primordial pour les organisateurs, les frais d’entrée et de location d’équipements ont été révisés pour les 12 ans et moins qui pourront profiter gratuitement du site sur les quatre saisons prévues au programme des administrateurs.
Même si d’autres municipalités de la MRC d’Antoine-Labelle offrent des sentiers de ski de fond et de randonnée gratuits, Pierre Héroux n’est pas inquiet. « Sans frais d’entrée, le projet est voué à l’échec considérant les employés à engager et le matériel à entretenir », mais la gratuité pour la jeunesse demeure néanmoins une décision dont les administrateurs sont fiers.
« La vocation éducative du site est importante, on prévoit des classes nature et du ski jeunesse, par exemple », mentionne Angélie Dubois. « Les activités scolaires seront aussi gratuites et nous sommes déjà en lien avec les centres de services scolaires pour réaliser des classes nature », ajoute Mme Ricard.
Et les acteurs du projet rêvent, planifient, évaluent. Encore et encore. On parle d’un bâtiment d’accueil avec coin repas, location d’équipements, billetterie, espace pour se réchauffer. On imagine déjà son côté rustique et près de la nature. On déploie des images de bâtiment vitré ouvert sur l’extérieur. À entendre les commentaires des nombreuses personnes présentes lors de la présentation de la planification stratégique, force est de constater que le rêve est déjà en train de se réaliser.
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