Une nouvelle saison de motoneige débute dans les Hautes-Laurentides
Une nouvelle saison pour la motoneige débute dans les Hautes-Laurentides. Malgré le retard d’ouverture de la saison et les restrictions concernant le COVID-19, on prévoit une bonne saison pour la motoneige.
La saison de motoneige débute, à l’ordinaire, à la mi-décembre. Cependant, on remarque un retard de l’ouverture des sentiers de motoneige, à cause du manque de neige. Le premier club de motoneige à avoir ouvert ses sentiers fut le club Nord de la Lièvre, à Ferme-Neuve, le 24 décembre 2021, suivi du club de motoneige Piteman, à Sainte-Anne-du-Lac.
Le président du club Nord de la Lièvre, Yvon Ouellette explique qu’« Entre Ferme-Neuve et Mont-Laurier, il y avait une grosse différence de neige (…) ». À Mont-Laurier, les sentiers ont été ouverts le 1er janvier dernier. Le président du club les Sultans explique que « Depuis plusieurs années, il n’y avait pas de neige à la messe de minuit. Ce n’est pas que d’aujourd’hui que le 25 décembre, il n’y a pas de neige ».
À Notre-Dame-du-Laus, le début de la saison a été encore plus retardé qu’à Mont-Laurier. Les sentiers ont été ouverts le 10 janvier dans ce secteur. Le président du club de motoneige Amico de Notre-Dame-du-Laus, Attilio Somma, explique qu’« Avec le changement climatique qu’on connait depuis 2-3 ans, ça retarde énormément nos débuts de saisons. On doit se rendre compte que le changement climatique ç’a un impact sur le retardement de la saison de motoneige. On n’avait pas ce genre de température il y a 4-5 ans, ce sont des températures qui ne sont pas normales ».
Un renouveau de motoneigistes
Même si la plupart des clubs de motoneige s’accordent à dire que le manque de motoneigistes européens et américains se fait sentir en cette saison, la présidente de l’Association des clubs de motoneige des Hautes-Laurentides, Denise Grenier, ainsi que le président du club de motoneige Amico s’accordent à dire qu’il y a beaucoup plus de motoneigistes québécois dans les sentiers.
Selon Attilio Somma, il y a beaucoup de droits d’accès qui ont été vendus en ligne. Il affirme aussi qu’« On connait plutôt une hausse qu’une diminution du côté de la motoneige ». Il note aussi que « De notre côté, les auberges sont pleines. On est mieux d’appeler avant de partir ». Le manque de motoneigistes européens et américains inquiète toutefois certains clubs.
Jacques Lafleur, président du club de motoneige les Sultans, note que les restrictions de la COVID-19 ont un impact majeur sur l’économie de la région, notamment au niveau de la motoneige. Il explique qu’« Un motoneigiste dépense environ 350$ par jour, ce qui inclut l’hébergement, la nourriture et l’essence. Les motoneigistes européens et américains ont un impact économique important quand on les a, et à l’inverse quand on ne les a pas ». Il note aussi que « les Américains se payaient souvent de gros forfaits dans les pourvoiries. C’est donc une perte pour eux de ne plus les avoir cette année ».
Les refuges, où l’on pouvait normalement se réchauffer, sont fermés, à l’exception du relais de la montagne du Diable, où les toilettes sont ouvertes et où l’on peut prendre un repas pour emporter. Dans les pourvoiries, on offre aussi le repas pour emporter, mais impossible de manger à l’intérieur à cause des restrictions.
Pressés de faire de la motoneige
Certains clubs de motoneige ont notamment noté un non-respect des dates d’ouvertures des sentiers. Yvon Ouellette explique qu’« Avant l’ouverture, on a vu des traces de motoneige dans nos sentiers. Ce n’est pas illégal, on ne peut pas les en empêcher. Les droits d’accès sont en vigueur pour une année complète. Cependant, ils prennent un risque d’abimer leur équipement avant la saison, car on a enlevé des branches. Même que parfois, par manque de neige, il y a des rochers qui sortent à certains endroits ».
Il n’est donc pas interdit pour les motoneigistes de fréquenter les sentiers avant l’ouverture officielle de la saison, quoiqu’il soit fortement recommandé aux motoneigistes de respecter les dates d’ouverture. Denise Grenier rappelle aux motoneigistes qu’« Ils doivent attendre le communiqué de la MRC pour circuler sur les pistes du P’tit Train du Nord ».
Retombées économiques et entretien
Les clubs de motoneige tiennent à remercier les propriétaires terriens qui permettent aux motoneigistes l’accès sur leurs terres. Jacques Lafleur note que « Le développement économique passe par tous. Sans ces propriétaires terriens, ce ne serait pas pareil, il n’y aurait tout simplement pas de sentiers sans eux ».
Il faut aussi constater que les bénévoles y sont pour beaucoup pour l’entretien des pistes. Il y a du travail de surfaçage et de signalisation à faire. Denise Grenier explique que tous les clubs font du bénévolat, mais il y a des exceptions dans certains clubs. « Au club l’Aiglon, il y a 350 km de sentiers qui vont presque jusqu’à Parent. Ça nous prend donc 4 salariés pour le travail de surfaçage. Ça prend environ 15h à 17h de travail pour une section de sentier. 350 km aller-retour c’est beaucoup ». Il faut aussi prendre en compte l’entretien des machines de surfaçage et la pose de cordage dans les sentiers.
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