Rue Frontenac 3e partie (1948-1952) (4/8)
Mes maux d’oreille me font de plus en plus souffrir. Les traitements que je reçois n’ont pas d’effet. On m’expédie donc sur le train et c’est tante Delphine qui m’accueille à la gare Jean-Talon et m’emmène chez elle rue Jeanne-Mance dans un sombre sous-sol, qui reste associé dans ma mémoire à une odeur de café brûlé et au goût de l’eau tiède de Montréal. Opéré à l’Hôtel-Dieu, endormi au chloroforme, au régime liquide un certain temps, j’avais déjà connu de plus belles vacances, mais me voilà enfin guéri.