La police municipale de Mont-Laurier
Par Yohan Desmarais, directeur/historien à la Société d’histoire et de généalogie des Hautes-Laurentides
Comme beaucoup de villes du Québec, Mont-Laurier avait autrefois sa propre police municipale avant de faire le transfert vers la Sûreté du Québec.
Et cela étonnera peut-être les plus jeunes parmi vous, mais Mont-Laurier avait encore son propre service de police il y a seulement 25 ans. En effet, ce n’est pas avant 1997 que la ville décide de dissoudre son département de police pour confier la sécurité de son territoire aux agents de la Sûreté.
Les premiers arrivants s’établissent à Mont-Laurier, alors Rapide-de-l’Orignal, en 1885. Ces premières personnes à s’installer n’auront toutefois pas de service de police avant encore une trentaine d’années. Et encore, il est difficile d’appliquer le terme de « police » au premier agent de sécurité public engagé par la ville de Mont-Laurier.
En effet, c’est en 1913 que la toute nouvelle municipalité de Mont-Laurier se dote pour la première fois d’un poste de gardien public. C’est un certain Joseph Gagné qui est engagé pour le poste. Son travail consiste à patrouiller la ville à pied tous les samedis entre 7h et minuit et tous les dimanches entre de 7h à 11h30. Son salaire? Vingt sous de l’heure, avec possibilité de le bonifier puisque chaque arrestation lui rapportait un dollar.
Augmentation de la population
Vers 1921, M. Gagné est remplacé par Joseph Chartrand et on augmente la charge de travail de ce dernier. En plus de sa patrouille des samedis et des dimanches, il doit maintenant aussi patrouiller pour une durée de trois heures chaque soir de la semaine.
On peut spéculer que l’augmentation de la population lauriermontoise durant ces années couplées à la grande popularité des hôtels à boisson de l’époque a amené la nécessité d’augmenter les heures de patrouilles, particulièrement le soir, moment où les bars d’hôtel battent leur plein.
Une nécessité qui semble se faire grandissante au fil des années puisque 6 ans plus tard, en 1927, le conseil municipal de Mont-Laurier décide d’établir un service de police en bonne et due forme. M. Henri Gagnon est engagé comme chef de police et agent de la circulation. Comme les agents publics l’ayant précédé, son rôle est de maintenir l’ordre public et d’appliquer la réglementation municipale de Mont-Laurier.
Pour ce faire, deux sous-chefs sont engagés pour épauler M. Gagnon dans ses tâches. M. Patrick Thibault est recruté comme sous-chef du secteur du Rapide (secteur de la polyvalente Saint-Joseph, sur la rive nord-ouest de la Lièvre) et M. Adrien Thibault est nommé sous-chef du secteur de la Gare (grosso modo le quartier passé le ruisseau Villemaire en se dirigeant vers le nord qui comprend le dépanneur Jules et l’ancienne église Cœur-Immaculé-de-Marie). Ces agents continueront de se déplacer dans la ville à pied jusqu’en 1940 au moment où la ville de Mont-Laurier achète la première voiture de police de la municipalité .
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