Municipalité de Ferme-Neuve
Une participation financière de 100 000$ pour la relance de l’abattoir
Le 15 avril, la Municipalité de Ferme-Neuve a annoncé qu’elle désire apporter son soutien au projet de relance de l’abattoir en offrant une aide financière de 100 000$.
Le conseil a résolu à l’unanimité d’appuyer la Coopérative de solidarité des éleveurs des Hautes-Laurentides dans sa démarche de relance et d’exploitation de l’abattoir de Ferme-Neuve. La Municipalité contribuera donc à la hauteur de 100 000$, dont une part sociale de 10$ et 9 999 parts privilégiées à 10$ comme membre de soutien, conditionnellement à l’approbation d’un plan de financement complet et réaliste par les autorités compétentes, ainsi qu’à la possibilité qu’un représentant du conseil siège sur le conseil d’administration à titre d’observateur.
« Oui, c’est un projet qui est sur la table depuis longtemps, mais si on est ici aujourd’hui c’est parce qu’il y a eu des gens avant nous qui y ont travaillé très fort. » – Gilbert Pilote, maire de Ferme-Neuve
« Je crois qu’il est important de souligner toute l’implication qu’il y a eu avant nous de la part de Mario Lauzon et Michel Genest, qui, entourés de leur équipe, ont porté le projet à bout de bras, ce qui permet maintenant aux jeunes de la relève de reprendre le tout. Le but maintenant est que les autres municipalités suivent l’exemple de Ferme-Neuve et décident, elles aussi, de s’impliquer pour que le projet devienne plus régional. L’agriculture nous concerne tous », a exprimé le maire de Ferme-Neuve, Gilbert Pilote.
Le dossier de l’abattoir dure depuis longtemps et a connu des hauts et des bas qui ont probablement découragé certains de ceux qui en avaient la responsabilité auparavant.
« Avec le renouvellement au niveau du conseil d’administration, le retour de certains producteurs et l’apparition d’une relève prête à s’impliquer ont fait que le dossier a repris vie. Même le ministère a, à un certain moment, relancé le comité en disant « on sait qu’on vous a accordé une certaine somme et que maintenant les prix ont explosé. On vous permet de retirer votre demande pour en présenter une autre ajustée. » Ça a été fait et ça nous permet de recevoir une plus grosse somme », a raconté Diane Sirard, conseillère municipale à Ferme-Neuve.
Tout remettre aux normes
« L’abattoir a déjà été en fonction de 2015 à 2018 et a dû fermer à cause de nouvelles contraintes venant du ministère de l’Environnement qui exigeait des mises à niveau qui n’ont pu être faites à ce moment. Le système de traitement des eaux usées va être refait à neuf. Le bâtiment lui-même a besoin d’amour. On parle aussi de revêtement, d’électricité, de plomberie. Il faut vraiment tout remettre aux normes (niveau agroalimentaire, code du bâtiment, ministère de l’Environnement). On est en discussion avec un ingénieur en structure et un architecte qui viendront évaluer le bâtiment, ce qui nous permettra d’avoir une meilleure estimation des coûts. On prévoit que le projet environnera le 1 M$ », a expliqué la productrice laitière Annie Legault.
Malgré les sommes confirmées, la coopérative est en période de recrutement au niveau des membres afin d’en avoir de nouveaux, car le projet ne peut être totalement financé par les fonds publics et se doit d’avoir une partie de son financement provenant du privé. L’adhésion des membres à la coopérative en fait donc partie.
De bonnes raisons de souhaiter la relance
De son côté, le producteur bovin Guillaume Lachaine a expliqué : « Les producteurs ne sont pas toujours les meilleurs ou niveau de la mise en marché ou de la vente. De plus, ça demande beaucoup de temps que nous n’avons pas vraiment. L’abattoir sera aussi là pour faire de la mise en marché collective. Ce sera un marché de proximité qui va finir par sortir de la région. Ça va créer de l’emploi et de petites fermes qui vont apparaitre, ça va avoir une influence sur l’abattage, le transport, le bien-être animal et la qualité du produit. »
« Ça touche les producteurs bovins, laitiers, porcins et autres. Ça concerne vraiment plusieurs productions. Comme on est une région d’élevage, c’est vraiment un outil structurant important pour la région qui pourra partir d’un produit brut et amener un produit transformé pour la mise en marché. Ça va donner de la valeur au territoire, pérenniser les fermes et faciliter la relève agricole. Les producteurs auront enfin un outil à eux. » – Gérauld Bonnet
La relance de l’abattoir avec l’ajout d’une salle de découpe a donc comme objectifs à court, moyen et long terme, de devenir tout d’abord un outil nécessaire aux producteurs d’ici et d’ailleurs pour l’abattage, la transformation de produits et la mise en marché de ceux-ci. On souhaite aussi devenir l’endroit de choix pour l’approvisionnement des consommateurs et peu après passer à la catégorie supérieure (catégorie A) qui permettra la vente aux épiceries, marchés et restaurants.
« Au départ, il sera possible de seulement vendre aux particuliers, mais, et ça, c’est le ministère qui nous le conseille, avec une autre subvention, l’intention est de passer à la catégorie A pour ouvrir la vente à un plus grand marché », a expliqué Mme Sirard.
Les gens impliqués dans le projet
Géraud Bonnet, hydromellificateur et vice-président de l’UPA de la Lièvre;
Annie Legault, productrice laitière et présidente de la Coopérative de solidarité des éleveurs des Hautes-Laurentides;
Guillaume Lachaine, producteur bovin et vice-président de la Coopérative de solidarité des éleveurs des Hautes-Laurentides;
Diane Sirard, productrice bovine et conseillère municipale à Ferme-Neuve.
D’autres partenaires financiers
Le projet est appuyé par d’autres partenaires, comme le CLD d’Antoine-Labelle impliqué depuis 2017. Ainsi, d’autres sommes sont sur la table:
200 000$ du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec avec le Programme d’appui à la compétitivité des abattoirs régionaux (PACAR);
50 000$ de la MRC d’Antoine-Labelle;
10 000$ de la Caisse Desjardins avec son Fonds d’aide au développement du milieu;
5 000$ de la SADC d’Antoine-Labelle.
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